L’adolescence, pour la majorité d’entre nous, n’est qu’un vague souvenir, une photo de graduation. Toutes les peines d’amours, les parties de football perdues ou les mauvaises notes sont aujourd’hui oubliées. Il en est de même avec Bienvenue à F.L, une production québécoise qui ne restera que très légèrement dans les esprits.
Le documentaire qui sort en salle le 22 janvier s’ouvre sur un discours vacillant de la présidente des élèves de cinquième secondaire qui annonce que l’école sera recouverte des portraits des élèves de la cohorte des finissants. Ceux-ci passent ensuite une entrevue et sont questionnés sur leurs aspirations et leur vision du secondaire. Une importance est accordée à certains témoignages et nous entrons même dans quelques-unes des vies personnelles de certains étudiants. Le long métrage se termine évidemment avec le bal des finissants.
Geneviève Dulude-De Celles n’entre pas en profondeur, elle ne s’intéresse pas à la vie familiale des personnages, elle reste en surface. Il s’agit de la force et la faiblesse du film. Le fait de ne pas entrer en profondeur dans la psychologie des étudiants donne une place importante à la photographie, qui est la grande force de Bienvenue à F.L. Cependant, en accordant une trop grande importance à la forme, le fond s’en voit appauvri. C’est le cas de ce documentaire. On en sort sans questionnement et sans réponse. L’intimidation dans les écoles secondaires est effectivement un problème grave et bien réel, mais le sujet a été maintes fois abordé. L’angle avec lequel Geneviève Dulude-De Celles a étudié la question apparaît superficiel et sans intérêt. Malgré tout, certains témoignages touchent ou font rire, ce qui nous garde éveillés. Le travail de direction photo n’a rien d’extraordinaire, mais reste cependant l’aspect le plus abouti du documentaire. Malgré ses sous-titres en anglais, il serait surprenant que le film s’illustre de quelque façon que ce soit à l’international.
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