Les membres de l’Association étudiante de l’École des sciences de la gestion (AEESG) décideront par voie référendaire s’ils s’affilient ou non à l’Union étudiante du Québec du 23 au 27 novembre prochain.
D’ici là, le débat est marqué par l’absence de représentant du camp du Non, alors que l’exécutif de l’AéESG a reçu le mandat, en mars dernier, de participer à la création d’une nouvelle association nationale et de promouvoir l’option d’une potentielle affiliation.
L’AéESG est représentée au niveau national par la Fédération étudiante du Québec (FEUQ) depuis 2010, mais dernièrement, celle-ci a vu ses appuis réduits à peau de chagrin. La défection en février dernier de la Fédération des associations étudiantes du campus de l’Université de Montréal (FAECUM) et de ses 40 000 membres semble avoir scellé son sort. Après avoir été la plus importante association étudiante lors des évènements du printemps 2012, la FEUQ est maintenant en processus de liquidation de ses avoirs.
Trouver une nouvelle voie au national est alors devenu un enjeu important dans le contexte des coupes en éducation au Québec et dans le système universitaire, affirme la représentante du camp du Oui et vice-présidente aux affaires externes de l’AéESG, Julie Durand. «Que ce soient les stages ou la conciliation parent-étude, une tonne d’enjeux propres à l’AéESG sont concernés par les discussions au niveau national», ajoute-t-elle.
«Si on a une revendication à porter, ça se fait toujours mieux à 200 000 membres plutôt qu’à 14 500», explique quant à elle la présidente de l’AéESG, Ariane Angrignon. En mars 2015, l’AéESG a reçu le mandat de son Assemblé générale de participer à la formation d’une nouvelle association étudiante nationale, confirme-t-elle. «On a toujours été un acteur important autour de la table». Les membres de l’exécutif ont également le devoir de promouvoir l’affiliation à l’UEQ d’ici au référendum.
Si les membres de l’AéESG décident de s’affilier à cette nouvelle association nationale, ils devront débourser deux dollars de plus par session. Ce montant irait s’ajouter à la cotisation de 2,50 que les membres payaient déjà pour leur affiliation à la FEUQ, mais qui ne lui est plus remise depuis cet automne.
Débat à une voix
Pour le moment, le camp du Oui est le seul à faire campagne, puisque personne ne s’est manifesté pour prendre en charge le camp du Non, confirme la présidente Ariane Angrignon. Selon elle, cette situation est loin d’être dramatique puisque les membres de l’AéESG ont déjà exprimé à l’unanimité leur désir d’une campagne d’affiliation à l’UEQ. «À l’assemblée générale [du 14 octobre dernier], on avait l’impression que les étudiants étaient d’accord avec cette consultation, mais aussi avec le projet qu’on leur présentait», décrit-elle.
«Est-ce que c’est regrettable pour le processus démocratique, la réponse est oui, mais je ne suis pas en mesure de juger si c’est une bonne ou une mauvaise chose», confie le directeur du référendum, Mathieu Leblanc.
À Québec, où la Confédération des associations d’étudiants et d’étudiantes de l’Université Laval (CADEUL) tient aussi un référendum d’affiliation à l’UEQ, les opinions sont beaucoup plus tranchées. Le camp du Non critique entre autres la méthode employée par l’UEQ pour consulter ses associations membres. «Avec la double majorité, du nombre d’associations et du nombre de membres, il deviendrait presque impossible de mener à bien un projet sans l’accord de la FAECUM ou de la CADEUL», explique l’ex-membre du Conseil d’administration de la CADEUL et partisan du camp du Non, Joé Habel.
Selon lui, trop de questions restent encore en suspens. «Par exemple, pourquoi vouloir engager dès le début une dizaine de permanents alors qu’ils n’ont aucune idée de la charge de travail qui les attend?», se questionne Joé Habel. L’étudiant lavallois croit que dans le cas du référendum de l’AéESG, tout comme pour celui de la CADEUL, l’exécutif pourrait proposer plusieurs options.
Photo : Alexis Boulianne
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