Manifestation interne du SÉTUE à l’UQAM

La privatisation de l’UQAM, les compressions et la dérive autoritaire de l’administration ont été dénoncées à nouveau par le Syndicat des étudiants travailleurs de l’UQAM (SÉTUE) lors d’une manifestation organisée ce midi au sein même de luniversité.

Les quelque 70 manifestants ont décrié la vision politique de l’administration de l’UQAM et les choix qu’elle a faits au cours des derniers mois. Le Syndicat des chargés de cours de l’UQAM (SCCUQ), qui a réitéré son appui envers le SÉTUE, a également déploré de possibles compressions par rapport aux auxiliaires d’enseignement lors de cette manifestation. «On est directement touchés en tant que chargés de cours puisque sans auxiliaires d’enseignement, notre travail est affectée. Ça signifie un soutien moindre et plus de tâches à accomplir», explique la présidente du SCCUQ, Marie Blais.

La diminution de 2,2% du nombre d’inscriptions à lUQAM entraînera une perte financière évaluée à 3,1M$ pour les sessions d’automne et d’hiver, selon un communiqué envoyé mercredi au personnel de l’établissement d’enseignement. Cette diminution de revenus à l’UQAM pourrait d’ailleurs affecter le SÉTUE en laissant les travailleurs dans une situation précaire, selon la responsable aux communications et à la mobilisation du syndicat, Annabelle Sirois. «Ça peut être très problématique si j’ai un contrat en tant qu’auxiliaire d’enseignement durant trois semaines, mais si je n’ai aucune idée de ce qu’il va m’arriver après», remarque-t-elle. Les membres du SÉTUE ont tenté au cours des dernières semaines de savoir si les contrats de correction seraient «grandement amputés», peut-on lire dans un communiqué du syndicat. Ils n’ont par contre pas obtenu les réponses escomptées. «La direction a demandé aux adjoints administratifs, qui gèrent ces dossiers, de ne pas communiquer avec nous», croit Mme Sirois.

Le SÉTUE est en négociations de convention collective en ce moment et d’après Annabelle Sirois, il y a un désintérêt de la part de ladministration. «La direction souhaite qu’on fasse des compressions, mais elle évite de tenir de réelles négociations», laisse-t-elle entendre. «C’est dur d’arriver à des ententes puisqu’on ne semble pas être un sujet prioritaire.» Du côté de l’UQAM, la porte-parole Jennifer Desrochers a mentionné que l’université ne commente pas les négociations de conventions collectives.

La SÉTUE prévoit donc continuer ses actions de contestation. Les membres du syndicat vont se prononcer sur le plan de mobilisation lors de leur prochaine assemblée générale, le 6 octobre.

Crédit photo : Catherine Legault

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