Certaines étudiantes en sciences à l’UQAM ont exposé leurs activités de vulgarisation scientifique, le 15 février, lors d’un événement organisé par le Centre des sciences. Celui-ci souligne la Journée internationale des femmes et filles de science. Les uqamiennes avec qui le Montréal Campus s’est entretenu constatent un changement positif dans la place des femmes en sciences par rapport à l’inégalité des sexes dans le domaine.
« Les inégalités commencent après avoir terminé les études », remarque Yara Akoum, étudiante à l’UQAM en résonance magnétique, expliquant qu’il y a majoritairement des femmes dans ses classes.
Cette année, bien que le nombre total d’inscriptions à la Faculté des sciences de l’UQAM reste le même, 124 femmes de plus se sont inscrites comparativement à il y a 10 ans, selon les services des communications de l’UQAM.
Mentorat féminin
En général, les étudiant(e)s expriment une satisfaction par rapport au climat de classe, expliquent Yara Akoum et Moussaoui Rana, étudiantes en résonance magnétique nucléaire à l’UQAM. Selon quatre étudiantes avec qui le Montréal Campus s’est entretenu à l’exposition au Centre des sciences, ce sont plutôt les efforts des directrices de recherche de leurs programmes respectifs qui seraient à souligner. Elles permettent aux étudiantes de s’épanouir dans leur domaine en ouvrant la porte à ce qu’il leur semblait inaccessible. L’une des raisons de l’absence des femmes dans le domaine est le manque de modèles féminins, selon la Faculté des sciences de l’UQAM.
Stéréotypes persistants
Les uqamiennes mentionnent que la parité homme-femme sur le marché du travail n’est pas encore atteinte, puisque certain(e)s pensent que les femmes ne peuvent pas combiner une carrière et une vie de famille. « Juste ce matin, beaucoup [de visiteurs et visiteuses qui se sont arrêté(e)s à notre activité] ont demandé si à un moment ou à un autre on voulait des enfants », expliquent Jennifer Fisher et Lucine Gonnet.
À leur avis, encore aujourd’hui, les femmes sont sous-estimées. « Au laboratoire, tu vas toujours devoir en faire plus que les hommes, parce que tu as l’impression que tu dois prouver que tu as ta place », explique Jennifer Fisher.
Jennifer Fisher et Lucine Gonnet présentent des amphipodes, des Daphnia magna et des larves de chironomidae, qui sont possible d’observer au microscope. Mention photo: Heidi Leuenberger.
Depuis 2021, la Fondation de l’UQAM collabore avec la Faculté des sciences afin d’offrir des bourses de persévérance, d’ambition et de leadership pour des étudiantes en sciences. Des bourses ont été offertes à cinq uqamiennes lors de la Journée internationale des Femmes et filles de science, le 11 février dernier.
Moussaoui Rana ,étudiante en résonance magnétique nucléaire à l’UQAM, affirme qu’auparavant, elle pensait que « la science, c’est trop difficile et que nous, les femmes, on n’est pas faites pour ça ». Son avis a changé une fois qu’elle s’est lancée dans le domaine et a réalisé qu’elle pouvait « bien faire la science, même [si elle était une] femme ». Selon elle, le manque de présence féminine dans les laboratoires renforce les doutes sur les capacités des jeunes scientifiques à effectuer les mêmes tâches.
Selon les Nations unies, qui ont créé la Journée internationale des femmes et filles de science en 2016, il existe un écart important entre les sexes dans les sciences à l’échelle mondiale. L’institut de statistique de l’UNESCO relève que les femmes dans le domaine de la science sont moins payées pour leurs travaux de recherche.
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