Performance haute en énergie, animation extravagante et comique, hommages touchants : le 46e Gala de l’ADISQ a amorcé son ère post-Louis-José Houde en grande pompe, hier soir, à la Salle Wilfrid-Pelletier de la Place des Arts.
La soirée animée par l’humoriste Pierre-Yves Roy-Desmarais a fait briller les plus grandes personnalités du monde de la musique québécoise. Les Cowboys Fringants en sortent parmi les grands vainqueurs, avec une récolte de trois Félix pour les catégories Groupe ou duo de l’année, Chanson de l’année pour leur morceau La fin du show et Auteur ou compositeur de l’année.
À tour de rôle, les Cowboys ont pris le temps de commémorer le défunt chanteur Karl Tremblay, décédé en novembre dernier. Leurs discours émouvants étaient dédiés à leur défunt ami, tout en racontant plusieurs anecdotes. « Karl, tu nous manques énormément. Repose en paix mon gros. On t’aime et t’en as déjà fait beaucoup pour le Québec », a dit Marie-Annick Lépine, violoniste du groupe et conjointe de Karl Tremblay.
Surprises au menu
La compositrice et pianiste Alexandra Stréliski est repartie avec deux statuettes pour les catégories Album de l’année – Succès populaire et Artiste féminine de l’année.
Deux victoires qui ont surpris la modeste virtuose, qui a invité ses collègues nommées dans la deuxième catégorie à célébrer la musique féminine québécoise avec elle sur scène. Un moment de solidarité entre de grandes dames de la chanson québécoise qui marqua les esprits.
Le prix d’Artiste autochtone de l’année a été présenté par la cinéaste abénakise Alanis Obomsawin et remporté par la chanteuse Elisapie, un moment affectueux et touchant entre les deux pionnières de leur domaine respectif.
Daniel Bélanger est quant à lui reparti avec le Félix de l’Artiste masculin de l’année, Charlotte Cardin, avec celui de l’Artiste de l’année – Rayonnement international et le groupe acadien Salebarbes, avec la statuette du Spectacle de l’année.
Le chanteur R&B Barnev a remporté le prix de Révélation de l’année, une victoire inhabituelle pour un artiste qui en est bientôt à 30 ans de carrière, mais qui s’explique par le lancement de son premier album solo, plus tôt cette année.
Animation et performances hautes en couleur
Pierre-Yves Roy-Desmarais a amorcé l’animation de son premier gala de l’ADISQ en force avec une ouverture égayante et burlesque. Il en profite pour évoquer le long passage de son prédécesseur à l’animation du gala, Louis-José Houde.
« Il a été animateur de 2006 à 2023, ça, ça fait 37 ans… je pense. C’est long 37 ans ! », dit-il à la blague.
L’humoriste a enchaîné avec une performance musicale comique de sa chanson Une bonne toune (s’tune bonne toune), dans laquelle l’auteur-compositeur-interprète Jay Scott et lui se narguaient amicalement. L’humoriste de 30 ans est resté fidèle à lui-même à travers ses expressions faciales burlesques et sa gestuelle extravagante.
Il s’est également joint au groupe Les Trois Accords lors de leur performance de la chanson Vol à l’étalage, en nomination pour la chanson de l’année. Il a exprimé son amour de longue date pour le groupe, qui célébrait sa 20e année d’existence en 2024.
Il a ensuite fait semblant d’élaborer des stratagèmes caricaturaux pour évincer le guitariste du groupe, Alexandre Parr, et prendre sa place.
Les numéros de Pierre-Yves Roy-Desmarais n’ont pas été les seuls à recevoir l’approbation du public. Elisapie, Karkwa et Half Moon Run ont ouvert le bal avec une performance collective flamboyante. Sur scène, l’inuktitut, le français et l’anglais envoûtaient les spectateurs dans une harmonie touchante.
Roch Voisine et Isabelle Boulay ont également offert un moment de nostalgie au Québec avec une revue de leur discographie respective en duo. Aliocha Schneider a interprété sa chanson Ensemble, nommée dans la catégorie Chanson de l’année.
Les spectateurs étaient émus après l’hommage à Jean-Pierre Ferland, qui vint ajouter une touche de nostalgie au gala, avec une vidéo présentant certains moments forts des nombreux passages du regretté chanteur au gala, au fil des années.
Pour voir le Montréal Campus à l’ADISQ :
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