Pleins Écrans, seul festival 100% Web à diffuser des courts métrages, présentera sa troisième édition du 5 au 15 décembre prochains sur Facebook afin de mettre en valeur le cinéma québécois et de le rendre plus accessible.
Le festivalier ou la festivalière n’a donc pas besoin de se procurer un billet ou de se déplacer, puisque tous les courts métrages sont présentés gratuitement sur Facebook.
La professeure de cinéma à l’UQAM Hélène Faradji, qui a été membre du jury lors de la dernière édition, ajoute qu’un tel festival parvient à exister puisqu’il n’a pas à louer de salles, faire déplacer de réalisateurs, produire des affiches et imprimer des billets.
Quatre nouveaux courts métrages provenant de partout au Québec seront diffusés chaque jour, disponibles pour 24 heures seulement. Légère, loufoque, dramatique : la programmation diverse et variée de cette année comprendra plusieurs films ayant fait leur passage au populaire festival de cinéma québécois REGARD, à Jonquière. Garage d’un soir pour une touche d’humour, Nyctophobie qui portera à réfléchir sur les maladies mentales ou Belle à croquer, production expérimentale et tout droit sortie d’un conte pour enfants.
La solution miracle
Assister à un festival peut être contraignant pour les personnes qui vivent en région et qui ne peuvent pas toujours se déplacer dans les grandes villes, là où se déroulent la plupart de ces événements. « Ça nous permet de décloisonner le court métrage et de le rendre accessible, désirable », explique l’adjointe à la programmation et aux communications du festival Pleins Écrans, Tam Dan Vu.
Lors de la première édition de l’événement, en 2016, 1,8 million de personnes se sont rendues sur la page Facebook du festival, à travers plus de 50 pays. « Les chiffres le prouvent : le nombre de vues est souvent plus élevé que le nombre de personnes qui assistent à une projection en salle d’un festival, précise la réalisatrice et ancienne participante du festival Audrey Fallu. Côté visibilité, c’est très avantageux. »
C’est d’ailleurs une façon de faire qui permet au spectateur ou à la spectatrice de construire lui-même sa programmation. « C’est une chance de voir les films qu’on a manqués dans d’autres festivals ou revoir ceux qu’on a aimés », ajoute Audrey Fallu.
Depuis l’an passé, Pleins Écrans présente tout au long de l’année de nouveaux films directement en salle. Avec ce nouveau volet, en collaboration avec le cinéma Beaubien et le cinéma du Parc, le festival propose, en guise de première partie de certains longs métrages, un court métrage québécois. Avec cette démarche, « Pleins Écrans vise à valoriser le court métrage en tant qu’œuvre cinématographique et à se positionner en faveur de la salle de cinéma », peut-on lire sur son site Web.
La critique des médias sociaux
Lors du festival, des vidéos sous forme de « questions et réponses » avec les réalisateurs et réalisatrices des films sont diffusées en direct, ce qui permet de créer un lien entre les artisans et leur auditoire.
« Les “Q&A” sont l’un des aspects que j’aime beaucoup des festivals [pour] aller à la rencontre des créateurs, et je trouve qu’ils ont trouvé un bon moyen de garder ça et de l’adapter à leur plateforme », témoigne Audrey Fallu.
Les festivaliers et festivalières sont principalement constitué(e)s de cinéphiles qui critiqueront les courts métrages d’une façon constructive et sensée. « Les gens qui prennent la peine d’aller regarder les courts métrages sont des gens intéressés et non méchants. Souvent, ils parlent plus de la découverte qu’ils ont faite », soutient Hélène Faradji.
Photo tirée de Facebook
Laisser un commentaire