Les négociations reprennent trop lentement aux yeux du Syndicat des étudiantes et étudiants employés de l’UQAM (SETUE), qui martèle qu’un plancher d’heures est impératif pour conclure une entente.
Rappelant les projets immobiliers de l’université – notamment l’ajout de nouveaux étages aux bâtiments – la porte-parole Chloé Fortin-Côté a réitéré hier en conférence de presse la demande d’un plancher d’heures minimales. «Nous ne considérons pas que c’est avec des planchers de béton qu’on va assurer un avenir à l’université, a-t-elle ironisé. C’est pourquoi nous considérons notre revendication du plancher d’heures comme étant primordiale, fondamentale pour assurer une meilleure qualité de vie à l’UQAM et une éducation qui est accessible.» Le syndicat souligne que le nombre d’heures travaillées par ses membres a chuté de 21% depuis les cinq dernières années, ce qui motive leur demande de garanties de la part de l’administration.
Faisant écho à la conférence de presse tenue hier par des professeurs et titulaires de chaires de recherche, le SETUE invite également le nouveau ministre de l’Éducation, Pierre Moreau, à venir «voir l’ampleur des dégâts [de l’austérité]» à l’UQAM. Annoncée en début de semaine, la faible augmentation de 3% des subventions accordées par Québec aux universités pour le salaire de leurs employés ne devrait pas être un frein aux recommandations du syndicat. «Il y a des décisions administratives qui sont prises sans être nécessaires, ils sont donc capables d’aller chercher ces fonds-là», souligne Mme Fortin-Côté.
L’UQAM juge hâtive la critique formulée par le syndicat à l’endroit de l’ajout d’étages au pavillon Judith-Jasmin. Le projet «est toujours à l’étape d’analyses de faisabilité et de validation d’hypothèses techniques, précise la directrice des relations avec la presse de l’UQAM, Jenny Desrochers. Il n’est donc pas débuté et aucun échéancier n’est établi à ce jour.» La porte-parole de l’UQAM ajoute également que ce projet est financé à même des subventions du ministère de l’Éducation et «ne peut servir à d’autres fins.» Il a été impossible d’obtenir plus de précisions sur la reprise des négociations. «L’UQAM n’a jamais négocié sur la place publique et cela demeure», a prévenu Mme Desrochers dans un échange de courriels.
Travailleurs atypiques
La responsable du Fonds de solidarité du SETUE, Marjolaine Deneault, est à même de constater les difficultés que rencontrent les membres du syndicat. «Même s’il s’agit d’une mesure temporaire […], la fréquentation de banques alimentaires fait partie de la réalité des employés étudiantes et étudiants», a rappelé celle qui coordonne la distribution de paniers de denrées alimentaires pour soutenir les grévistes. «[Les membres du SETUE] sont des travailleurs atypiques qui doivent concilier travail et études», a-t-elle également souligné.
Selon les porte-paroles en conférence de presse, d’autres actions de perturbation seront à prévoir au cours des prochaines semaines.
Photo : Courtoisie SETUE
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