Six questions à Renard Blanc

Actif depuis trois ans et demi, le trio Renard Blanc tente véritablement de prendre son envol depuis la sortie d’Empire Onirique le 30 octobre dernier. Le Montréal Campus a rencontré le groupe vaguant entre le rock progressif et le post-rock au Divan Orange le 15 janvier dans le cadre d’un concert avec Crabe et Corridor.

Il y a eu un changement de personnel dans votre trio dernièrement, que sest-il passé ?

Alexandre Crepeau (Batterie): Depuis quelques semaines, c’est Julien Beaulieu qui remplace Jacob Gladu à la basse. Jacob était là depuis le début mais il a maintenant d’autres projets sur le radar. Il reste quand même assez près de nous, la preuve: c’est lui qui animera les éclairages ce soir.

Julien Beaulieu (Basse): Mon premier spectacle avec les gars a commencé assez raide, on avait eu à peine une ou deux pratiques ensemble, mais maintenant tout coule bien je pense. On est rendu au niveau où on se donne des défis sur scène, et c’est la marque d’un groupe en confiance.

Comment vos études en jazz affectent-elles la manière dont vous approchez Renard Blanc ?

Vincent Lepage (Guitare et voix): Ça se manifeste principalement dans notre approche de composition. On est prêt à se renouveler constamment, à essayer des nouveaux trucs. On est à des annéeslumières de bands qui ont un riff gagnant repris à outrance. On est plus curieux, adapté. Le fait d’être un trio nous donne aussi plus d’espace entre nous, plus de liberté et d’initiative dans le projet.

Montréal n’est-il pas un marché un peu saturé en matière d’indie rock ou de post-rock ?

Julien Beaulieu: C’est vrai qu’il y a beaucoup de bands mais nous associer au indie rock est réducteur. Notre personnalité est plus large que ce style. On n’a pas de power chord par exemple, et notre côté électro est assez unique. On s’est déjà fait comparé à Malajube, mais on a un côté plus rêveur.

Comment trouvez-vous la réaction du public jusqu’à maintenant ?

Alexandre Crepeau : C’est bien! Les gens sont curieux, l’intérêt monte de plus en plus. Il y a quelques semaines, un gars relativement âgé est venu nous voir après le spectacle. Il nous a dit qu’on faisait du rock spirale, parce qu’on amenait les auditeurs dans une espèce de cercle accrocheur, un peu répétitif et novateur. Venant d’un gars qui a vu beaucoup de musique depuis les années 1970, c’est cool!

Vincent Lepage : On ne cherche pas nécessairement à plaire non plus. Je pense que plus le projet sera personnel, plus il sera authentique. On veut rester indomptable et tant mieux si les gens aiment ça.

Tous les artistes aiment faire ce genre de déclaration sur l’authenticité, mais vous avez tout de même besoin de public dans la salle non ?

Vincent Lepage : Oui bien sûr, on veut que les gens bougent aussi. Ce que je voulais dire, c’est que les gens ne sont pas obligés daimer à la première écoute. On ne s’apprivoise pas facilement, mais on veut rejoindre les autres c’est certain.

Comptez-vous vous déplacez hors de Montréal dans le cadre de votre tournée ?

Alexandre Crepeau : Oui, dans les prochaines semaines on va passer par Pierreville, Gatineau, Québec, Joliette, etc. On vient de la Rive-Sud de Montréal alors on veut se déplacer et faire voir le projet! Ce soir, un cycle se termine avec Jacob qui remontera une dernière fois sur scène avec nous pour jouer Le Boss dla Fin, mais on ne fait que commencer, je vous préviens.

Photo : Samuel Lamoureux

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