Changer les choses, réinventer, déstabiliser, innover et perturber; ce sont tous des thèmes qui se retrouvent à travers les oeuvres de l’exposition Le désordre des choses, où les talents de douze artistes convergent. Ils utilisent des médiums différents pour créer, que ce soit par la vidéo, la peinture ou la photographie. Une exposition brillamment réalisée par deux commissaires, Marie-Ève Charron et Thérèse St-Gelais.
L’exposition Le désordre des choses offre au public de prendre part à certaines oeuvres. Comme c’est le cas pour l’installation de Pilvi Takala, The Trainee. L’artiste a franchi les portes d’une entreprise, en faisant à semblant d’être une stagiaire. Son but premier était de déstabiliser le cadre de son lieu de travail. Elle entre par exemple dans un ascenseur, en décidant de ne pas descendre à un étage précis; elle compte simplement se promener. Les collègues de la firme sont désappointés et feront des plaintes. Le tout a été capté dans une vidéo que le spectateur peut regarder en apposant des écouteurs sur ses oreilles. L’installation met en scène également une salle de conférence où on voit les traces du travail de l’artiste qui a mené sa petite expérience avec brio.
L’artiste Catherine Opie présente un autoportrait d’elle, seins nus, allaitant son enfant. Son corps est orné de tatouages, dont l’inscription pervert. Maria Marshall, elle, met en scène ses enfants dévêtus dans une captation vidéo, se balançant dans un hamac en répétant les phrases « I love you mummy, I hate you ». Deux oeuvres ici d’une beauté particulière, cette beauté des paradoxes. Des oeuvres qui nous font remettre les choses en perspective. Qui nous font prendre conscience qu’il est primordial d’être déboussoler pour dessiner toutes sortes de questionnements. Exposition à voir!
Note : 3,5/5
Le désordre des choses, exposition présentée à la Galerie de l’UQAM jusqu’au 21 février 2014. Exposant des oeuvres d’Edith Brunette, de Michel de Broin, d’Arkadi Lavoie Lachapelle, de Mathieu Lefèvre, d’Emmanuelle Léonard, de Christine Major, de Maria Marshall, de Catherine Opie, de Melanie Smith et de Rafael Ortega, de Pilvi Takala et de Rosemarie Trockel.
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