Dans l’attente d’un décret officialisant l’annulation de la hausse des droits de scolarité, la situation est délicate pour les universités qui doivent facturer la session d’automne 2012.
À Montréal, les Universités Concordia, McGill et l’ UQAM ont envoyé au cours de l’été les factures pour la session d’automne, majorées de 254 $. Alors que certains étudiants se sont déjà acquittés de ces frais, d’autres attendent avec impatience le décret du nouveau gouvernement. «Je n’ai toujours pas payé mes frais parce que je suis dans l’attente d’une réponse décisive de l’UQAM», témoigne Magalie Fortin-Dubuc, étudiante en communication marketing, qui explique ce choix par le récent changement de gouvernement.
Le 5 septembre, au lendemain de son élection, le cabinet du Parti québécois a contacté la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ) afin de confirmer son intention d’annuler la hausse des droits de scolarité.
Avec cette annulation imminente, l’UQAM pourrait rembourser les étudiants qui ont déjà payé leurs frais majorés. «Nous n’avons reçu aucune directive pour le moment, mais, nous allons probablement rembourser les étudiants comme nous le faisons habituellement, explique un employé du service des comptes étudiants de l’UQAM. Nous émettons un crédit à l’étudiant, qui paiera moins lors de la prochaine facture, ou un chèque de remboursement.»
L’Université de Montréal fait bande à part
La position adoptée par l’Université de Montréal s’oppose à celle de l’Université du peuple. Elle a annoncé par un communiqué, le 14 septembre dernier, qu’elle attendrait la formation du nouveau gouvernement et son positionnement au sujet de la hausse des droits de scolarité avant d’envoyer la facture de la session d’automne.
«Dans les circonstances, et comme le trimestre d’automne ne commence que le 1er octobre pour la majorité des étudiants, l’Université a préféré reporter l’envoi afin d’éviter d’avoir à créditer les montants perçus en trop ou, pire, d’avoir à procéder à un coûteux deuxième envoi», indique le communiqué.
Du côté de la FEUQ, qui avait suggéré à ses membres de ne pas payer leurs frais, la situation semble tout aussi incertaine. «On attend avec impatience de pouvoir rencontrer Mme Marois, et peut-être le prochain ministre de l’Éducation, a déclaré la présidente de la FEUQ, Martine Desjardins. Pour l’instant, personne n’a vraiment d’information sur la suite des choses. On attend beaucoup de cette rencontre. Et il est certain que la question du remboursement sera abordée».
Crédit photo: Annabelle Caillou
Laisser un commentaire