«S’il y a une alerte à la bombe, nous n’évacuons pas. Tant que rien n’est fondé, il n’est pas nécessaire d’alarmer la population uqamienne», affirme le directeur du Service de prévention et de sécurité de l’UQAM, Alain Gingras.
Pour Salime Zahaf, un étudiant suspecté à tort de porter une ceinture d’explosif dans le pavillon J.-A.-Desève le 16 mars dernier, les procédures de sécurité de l’UQAM ne sont pas au point. «C’est illogique. Ils ont perdu près de quinze minutes à tergiverser avec moi alors que, visiblement, je ne portais pas d’explosifs. […] Si j’avais été un kamikaze, j’aurais eu le temps de passer à l’action.» (Cliquez ici pour consulter notre article sur son arrestation)
Le directeur du Service de prévention et de sécurité de l’UQAM affirme toutefois qu’aucune maladresse n’a été commise par les agents de sécurité. «Si c’était à recommencer, nous agirions de la même façon, indique-t-il. Nous avons respecté le protocole et les règlements.»
«Si nous procédions à l’évacuation à chaque fois qu’une alerte à la bombe nous parvient, nous évacuerions tout le temps!», s’exclame le directeur. Deux alertes à la bombe surviennent par année selon Alain Gingras, et ces dernières sont bien souvent non-fondées.
Le directeur assure avoir totalement confiance en son service. «S’il y a une bombe, nous la trouverons, indique-t-il. En cas d’alerte, nous mobilisons toutes nos ressources pour les caméras de surveillance, les enquêtes et le déploiement sur le terrain. Chaque individu détient un rôle clé dans cette procédure d’urgence. Les chefs de commandement établissent un périmètre de sécurité pendant que les agents ratissent les lieux.»
Tout comme pour l’arrestation de Salime Zahaf, l’aide des policiers est requise en cas d’alerte et ses derniers sont contactés le plus rapidement possible. En effet, les agents de sécurité ne sont pas autorisés à arrêter un individu.
Il n’est pas rare que les alertes arrivent en fin de session. L’année passée, le pavillon de l’Éducation avait été évacué après que des pétards aient explosé dans une cage d’escalier. Le bruit avait alors poussé plusieurs étudiants et employés à appeler le 911, croyant à des coups de feu.
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