Les chauffeurs de Montréal doivent conjuguer avec les innombrables travaux routiers. Alors que leurs trajets ressemblent plus à des champs de bataille qu’à des boulevards urbains, le stress et la lassitude les attendent au tournant. Assise sept heures durant dans son bus articulé, circuit 80, Suzie Guillemette se fraye un chemin entre les centaines de cônes orange, ces cadavres routiers qui jalonnent les chantiers de la métropole. Irritée, elle ne cache pas son profond harassement,...