Présentée chez Duceppe, Sunderland est une pièce du Français Clément Koch. Dans cette mise en scène et adaptation de Serge Postigo, le spectateur se retrouve devant une représentation théâtrale truffée d’un manque de finesse, de cohérence et d’éclat.
La pièce raconte l’histoire de deux sœurs issues de la classe populaire d’une ville d’Angleterre, Sunderland. En plus d’un père absent, Sally (Catherine-Anne Toupin) et Jill Mawln (Marie-ève Milot) ont perdu leur mère qui s’est enlevée la vie en se pendant dans l’escalier de la maison. Sally s’occupe de Jill comme si c’était son enfant, cette dernière souffrant d’autisme.
Sally héberge aussi son amie Ruby (Karine Belly). Toutes deux travaillaient dans une usine de poulet qui a dû fermer à cause d’une épidémie de grippe aviaire. Sally se cherche une occupation et Ruby fait des appels érotiques comme gagne-pain. L’ambiance est tendue dans la maison: si Sally ne se trouve pas d’emploi, l’intervenante Miss Gallagher (Debbie Lynch-White) viendra chercher Jill pour la placer au centre aliénant où celle-ci a déjà été hébergée…
En adaptant la pièce, Serge Postigo a ajouté des dialogues en québécois populaire, mais a conservé les noms anglophones des personnages. Pour ajouter au superflu, le personnage de Ruby se transforme en française.
En plus d’une intrigue dépourvue d’originalité, presque tous les personnages ont des perruques et les décors s’apparentent à ceux des mauvais téléromans. Le spectateur se sent à la fois dans « un soap opéra » et dans une émission enregistrée devant public. Le jeu des comédiens est caricatural et le public se retrouve devant des dialogues mal construits. Sunderland est une tempête de clichés qui ne tente pas de réinventer la roue.
Sunderland, texte de Clément Koch, présentée jusqu’au 29 mars, Théâtre Jean Duceppe. Mise en scène et adaptation de Serge Postigo
Crédit photo: Théâtre Jean Duceppe
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