Le débrayage reprend pour la rémunération des stages

Une vingtaine d’étudiants ont participé à la troisième grève en faveur de la rémunération des stages ce mardi à l’UQAM, réclamant toujours du conseil d’administration un appui catégorique dans cette lutte.

Conformément au mandat de grève voté l’hiver dernier, les étudiants de l’Association des étudiants et étudiantes en sciences de l’éducation (ADEESE) et de l’Association facultaire des étudiants en sciences humaines (AFESH) lèveront les cours à chaque rencontre du conseil d’administration de l’UQAM. Les associations étudiantes reprochent à ce dernier de ne pas se positionner par rapport à la rémunération des stages.« On le fait encore aujourd’hui parce que l’on n’a pas encore eu de réponse de l’administration », expliquent des étudiantes membres du Comité féministe en éducation, qui attendent une collaboration de l’établissement.

Plusieurs comités féministes, comme le Centre d’aide et de luttes contre les agressions à caractère sexuel (CALACS) et le Comité féministe en éducation, s’impliquent dans le mouvement. Les stages non rémunérés touchent des emplois majoritairement féminins, dans les milieux d’enseignement, des centres de la petite enfance, des sciences infirmières ou des sages-femmes.

« Dans cette lutte, qui touche d’abord les femmes, on essaie de prendre le plus de place possible. Notre but est que tous les stages, à tous les niveaux, soient rémunérés. », explique une militante impliquée dans le Comité féministe en éducation souhaitant garder l’anonymat dans le cadre de la manifestation.

Entre les levées de cours, des conférences du CALACS étaient offertes aux grévistes à propos du consentement, des agressions sexuelles et de la culture du viol. Des discussions animées par le Comité féministe en éducation et un atelier sur la place des femmes dans le milieu militantiste ont également eu lieu au cours du dîner.

Les activités organisées semblent avoir suscité un peu moins d’intérêt cette fois-ci. « On doit respecter les gens qui, eux, ne viennent pas. Ça va être revoté ou non à l’AGE [association générale étudiante] puisque l’on a beaucoup de nouveaux étudiants, mentionne la responsable à la coordination de l’ADEESE, Emmanuelle Boisvert. [La grève du] 25 septembre a lieu avant notre assemblée générale, alors on a décidé de quand même faire la grève. »

Elle ajoute que lorsque « de plus grandes actions » prennent place, ce sont des « centaines de personnes » qui sont touchées. « Pour les levées de cours, c’est sûr qu’il y a moins de monde qui se lève à 9h le matin pour venir nous aider. L’après-midi, quand il y a des activités, les gens se pointent », explique Emmanuelle Boisvert, rappelant que les grèves pour la rémunération des stages comptent habituellement une cinquantaine de personnes.

Après l’heure du dîner, une immense banderole avec l’inscription « En grève pour la rémunération de tous les stages! » a été dressée dans le pavillon Judith-Jasmin, le plus achalandé de l’UQAM.

« La rémunération de stages, c’est particulièrement un enjeu qui est féministe. Ce n’est pas juste la levée de cours, c’est de saisir le moment libéré des cours pour construire la lutte », ajoute Jasmine, gréviste et membre de l’association organisatrice.  

photo: WILLIAM D’AVIGNON MONTRÉAL CAMPUS

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