Des mesures d’assouplissement du registre des armes à feu bien accueillies dans les associations étudiantes

Deux jours après que le gouvernement du Québec a apporté des modifications minimes à la Loi sur l’immatriculation des armes à feu, l’Union étudiante du Québec (UEQ) et le collectif pour le contrôle des armes PolySeSouvient ont félicité la mesure, qui contribuera selon eux à mieux appliquer la législation.

Le président de l’UEQ, Guillaume Lecorps, qui a cosigné une lettre ouverte lundi avec plusieurs associations étudiantes pour presser le gouvernement d’appliquer la loi, a confirmé en entrevue avec le Montréal Campus que ces changements « répondaient à [leurs] demandes ».

« Le gouvernement a clairement affirmé son intention de mettre en place de façon complète le registre tel qu’il était prévu, a soutenu M. Lecorps. Les assouplissements sont en réalité des principes avec lesquels on est relativement à l’aise. »

Selon lui, les mesures, présentées mercredi par la ministre de la Sécurité publique, Geneviève Guilbault, favoriseront l’adhésion à la loi.

Rappelons que le 14 janvier dernier, seulement 20 % des armes d’épaule au Québec étaient enregistrées. Les propriétaires de ce type d’équipement ont jusqu’au 29 janvier pour se conformer à la loi. Certaines organisations proarmes invitent toutefois les gens à résister à cette obligation pour la faire annuler unilatéralement.

Fin du boycottage ?

La coordonnatrice du groupe PolySeSouvient, Heidi Rathjen, a décrit la récente décision de la Coalition avenir Québec (CAQ) comme positive. « Ça vise à favoriser l’acceptabilité, a-t-elle affirmé. On avait un peu peur que le gouvernement recule. Les pressions étaient très fortes, mais en bout de ligne, il tient tête aux pressions du lobby des armes. »

« Il y a une intention ferme du gouvernement d’aller de l’avant avec l’application de la loi. Ce qui est à confirmer, c’est comment il va réagir à la suite de la date limite », a de son côté avancé M. Lecorps.

Alors qu’il n’est pas rare que des citoyens et des citoyennes se conforment à des lois quelques jours avant la date butoir, Mme Rathjen estime que la possibilité d’amendes en convaincra plus d’un et d’une à se plier aux nouvelles règles. « Ce que j’entends, c’est que les inscriptions montent en flèche », a-t-elle observé.

Pas assez pour certains

Si les réactions sont somme toute positives chez les associations pour le contrôle des armes à feu, elles le sont moins parmi les groupes proarmes. Mercredi, lors de la conférence de presse de la ministre Guilbault, le directeur général de la Fédération québécoise des chasseurs et pêcheurs, Alain Cossette, a réitéré le désaccord de ses membres « avec cette mesure de contrôle des armes ».

Le président du magazine Aventure Chasse et Pêche, Martin Bourget, a lui aussi fait part de ses réserves, mais s’est dit encouragé par les modifications apportées à la loi.

« Ça va simplifier la vie des chasseurs, dans le cadre où on n’a pas le choix de le faire avec la loi, a-t-il avoué. Maintenant, ça demeure désolant parce qu’on va encore mettre énormément d’importance sur des petits points dans l’application de cette loi. »

« Nous, ce qu’on demande, et avec raison, c’est d’abolir littéralement ce projet qui est inutile et obsolète », a-t-il ajouté.

photo: Marianne Lebel MONTRÉAL CAMPUS

Commentaires

Une réponse à “Des mesures d’assouplissement du registre des armes à feu bien accueillies dans les associations étudiantes”

  1. Avatar de Alexandre Lavoie
    Alexandre Lavoie

    C’est dommage que l’auteur ait un partit pris pour cette loi qui à été un flop monumentale dans le passé et qui pourtant n’a absolument rien changé. C’est profité d’un manque d’éducation concernant toute l’organisation que cela prend pour acquérir une arme a feu au Canada, de sonder les jeunes et ainsi avoir un pourcentage favorable à cette loi, de plus ce n’est que pour une poignée de malheureuses personnes qui ont été directement touchées par l’événement de la Polytechnique. Se servir de cet exemple afin de délibérément toucher les gens et ainsi créer une disparité à leur regard critique. Bien bas, nous allons encore nous endetter, cet argent pourrait servir une cause plus noble.

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