La rectrice fait le point sur les enjeux de l’heure

La rectrice Magda Fusaro a prononcé un discours à l’UQAM mardi après-midi. Possibilité de changer de prénom au registrariat, environnement, rémunération des stages et bourses universelles aux cycles supérieurs : voici les points à retenir de son allocution.

Un reportage du Radio-Campus, par Thomas Dufour

Dès la mi-novembre, les étudiants de l’UQAM pourront choisir le prénom qu’ils désirent utiliser dans leurs communications avec l’Université. « C’est une première [pour l’UQAM] et je pense une première pour les universités québécoises », a affirmé la rectrice, Magda Fusaro.

Le projet était sur la table depuis octobre 2016, à la suite d’une recommandation de l’ombudsman de l’UQAM. « Ça a pris du temps parce que c’est éminemment complexe sur le point technologique », a expliqué Mme Fusaro.

Autre nouvelle d’importance annoncée par la rectrice, les étudiants à la maîtrise et au doctorat à l’UQAM pourront bientôt recevoir une bourse d’études dite « universelle », peu importe leur dossier scolaire et leur projet de recherche. « Mon souhait, c’est d’aller jusqu’au premier cycle, car les étudiants du premier cycle ont aussi besoin d’une aide financière », a répondu la rectrice à la question d’une étudiante.

Pendant son allocution, Mme Fusaro a avoué ne pas s’être attaquée à la question environnementale aussi rapidement qu’elle ne l’aurait souhaité. « J’ai hâte de mener ce dossier-là. Je dis que j’ai hâte parce que j’ai dû déplacer [le dossier] dans le temps parce que je voulais m’en occuper moi-même », a dit la rectrice.     

Rémunération des stages

La question de la rémunération des stages a bien sûr été abordée pendant la période de questions. « J’aimerais avoir plus d’informations pour que les étudiants puissent se faire une tête sur le sujet », a réclamé au micro la responsable des communications de l’Association facultaire de langues et communication de l’UQAM, Marjorie Leblanc.

La rectrice a souligné les « multiples facettes » de ce dossier ainsi que les initiatives de l’administration pour faire face à cet enjeu.

« Pour moi, rémunérer un travail, c’est quelque chose d’important. Mais le problème qu’on a avec les stages, c’est la différence des stages », a expliqué la rectrice dans une entrevue en marge de la rencontre.

Mme Fusaro explique qu’il y a une grande différence entre un étudiant qui passe une journée en observation dans un milieu de travail et un autre qui travaille six mois dans le cadre d’un stage.

« [Dans le cas de stages de longue durée], il faut que ce soit rémunéré. Je crois que je n’ai jamais semé le doute dans l’esprit de quiconque, mais il y a trop de facteurs à prendre en compte. Je pense qu’actuellement, les analyses ne sont pas finies », a avancé Magda Fusaro.

Tout en saluant la nomination du nouveau ministre de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur, Jean-François Roberge, la rectrice a tenu à rappeler la « précarité du financement des universités ». « Il est nécessaire d’investir toutes les tribunes pour rappeler l’importance du financement public des universités, qui leur permet de poursuivre leur mission fondamentale », a-t-elle rappelé.  

 

photo: THOMAS DUFOUR MONTRÉAL CAMPUS

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