Déverrouiller le mythe des cadenas

Un matin, vous êtes en retard, vous vous pressez et stationnez rapidement votre vélo sur l’un des supports près de l’UQAM. À votre retour, un cadenas inconnu sécurise votre bécane à pédales, savez-vous comment réagir à la situation?

Selon les données offertes par l’UQAM, le Service de la prévention et de la sécurité (SPS) a cadenassé approximativement 1589 vélos en 2017.

« La sécurisation des vélos découle de plusieurs raisons, indique la directrice des relations avec la presse de l’UQAM, Jenny Desrochers, dans un échange de courriels avec le Montréal Campus. La situation la plus fréquemment observée est celle d’un vélo mal cadenassé sur le support à vélo ou tout simplement d’un vélo sans cadenas. »

Les agents de Garda patrouillent régulièrement aux alentours du campus, afin de vérifier si tout est en règle, et assurent la sécurité des vélos qui sont présents sur les supports. Le tout est « pour prévenir le vol », affirme Mme Desrochers. Les agents cadenassent la bicyclette à l’aide d’un cadenas en « U » avec une inscription indiquant qu’il est une propriété de l’établissement.

« Les agents du SPS procèdent donc à la sécurisation du vélo afin d’éviter que celui-ci soit volé et pour faire une sensibilisation auprès des propriétaires de vélo », souligne la directrice des relations avec la presse.

De façon générale, lorsqu’une personne se manifeste aux agents de Garda pour débarrer un vélo, ceux-ci demandent à ce que le premier cadenas soit d’abord décroché pour s’assurer qu’il s’agit du bon propriétaire.

Un agent de Garda approché sur le campus s’est fait peu bavard, référant le Montréal Campus à son supérieur.

Surprise, surprise

Dans la nuit du 5 septembre dernier, lors de sa première semaine à l’université, Éloïse Longval-Labbé, étudiante en communication, découvre un cadenas sur son vélo qui n’est pas le sien.

Mme Longval-Labbé décide d’aller voir les agents du SPS trois jours plus tard, puisque sa mère lui parle d’un de ses amis, un employé de l’UQAM, qui avait vécu la même situation quinze ans auparavant.

« J’ai pris en photo le cadenas et la sécurité m’a bel et bien dit que c’était le leur, confie-t-elle. Elle est venue sur-le-champ me débarrer le vélo. »

Jenny Desrochers insiste pour dire que le SPS profite de cette situation pour « enseigner au propriétaire du vélo la manière la plus sécuritaire de verrouiller les vélos pour éviter le vol ».    

Sur le site Web de l’UQAM, les visiteurs peuvent trouver des trucs et astuces concernant la sécurité et le civisme pour les cyclistes uqamiens. Il est d’ailleurs possible d’observer une carte sur laquelle sont indiqués tous les supports disponibles près des pavillons de l’UQAM à Montréal.

En tout, ce sont 942 supports à vélo qui sont répartis aux alentours du campus central de l’UQAM et du complexe des sciences Pierre-Dansereau, au cœur du Quartier des spectacles. Le tout fait suite à une politique en matière d’environnement dont s’est doté en 2008 l’établissement d’enseignement supérieur pour faire appel à la « responsabilisation collective de tous les usagers », lit-on sur son site Web.

Une chose est sûre, Éloïse Longval-Labbé est désormais plus qu’alerte, lorsque vient le moment d’attacher son habitacle sur deux roues. « Maintenant, je m’assure de bien barrer mon vélo pour ne pas qu’il m’arrive une autre situation de la sorte », lance-t-elle.

photo: CAMILLE AVERY-BENNY MONTRÉAL CAMPUS

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