La rémunération des stages et le soutien aux étudiants animent le débat sur l’enseignement supérieur

Le débat sur l’enseignement supérieur organisé par l’association étudiante de l’École des sciences de la gestion (AéESG) a donné lieu à deux heures de discussion entre les candidats de cinq partis, abordant les thèmes de la rémunération des stages, du financement des universités et des services aux étudiants.

La soirée de débat centrée autour du thème de l’enseignement supérieur s’est déroulée sans accrochages ni disputes entre les cinq candidats. Ceux-ci pouvaient entamer un débat que lorsque des flèches étaient lancées en leur direction.

Le panel était formé d’Alex Tyrell, chef du Parti vert du Québec (PVQ), Carole Poirier candidate du Parti québécois (PQ) dans Hochelaga-Maisonneuve, Hélène David, ministre sortante de l’Enseignement supérieur, Jean-François Roberge, candidat de la Coalition avenir Québec (CAQ) dans la circonscription de Chambly et Ekaterina Piskunova, candidate de Québec solidaire (QS) dans Westmount-Saint-Louis.

Si, d’entrée de jeu, l’ensemble des candidats se sont dits en faveur de la rémunération des stages, Mme Piskunova et M. Tyrell ont souligné l’importance de l’accès aux études supérieures pour tous. Hélène David a de son côté mentionné la nécessité d’apporter du soutien aux étudiants à besoins particuliers et aux étudiants autochtones.

Gratuité et investissements

La question du financement des universités a permis aux candidats de QS et du PVQ de rappeler à l’auditoire tous les avantages de la gratuité scolaire. « Vous êtes obligé d’aller travailler au détriment de la qualité de vos études et vous vous endettez,  affirme Mme Piskunova. La gratuité scolaire est une condition sine qua non du progrès de la société. »

Pour sa part, Mme David, qui juge que l’économie québécoise est en santé, révélait fièrement l’intention de son parti d’investir dans les universités. « Le Québec va quand même bien financièrement, ce qui permet de remettre de l’argent significativement dans les universités en particulier », dit Mme David.

Conseil des universités et service aux étudiants

Les candidats se sont empressés de blâmer la ministre David de ne pas avoir créé de Conseil des universités au cours de son mandat. Une telle instance posséderait de nombreux pouvoirs, incluant celui de vérifier que tout est en règle dans les livres des universités et la possibilité d’adopter des règlements.

Le caquiste Jean-François Roberge, ayant lui aussi indiqué son accord avec l’éventuelle création d’un Conseil des universités, voudrait toutefois accorder le droit à la vérificatrice générale de se pencher sur le cas des universités à charte, comme elle le fait pour ceux du réseau des Universités du Québec.

Malgré aucun engagement concret de la part des candidats, tous se sont montrés sensibles au manque de services offerts aux étudiants, notamment l’accès à un psychologue et le soutien aux parents étudiants et aux victimes de violence à caractère sexuel. Mme David a assuré qu’il s’agissait d’une de ses priorités. « L’argent est là et il va être dédié au soutien aux étudiants. Il faut en mettre plus parce qu’on n’a pas fini de voir des besoins des étudiants à besoins particuliers », indique-t-elle.

photo: LINA HECKENAST MONTRÉAL CAMPUS

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