Place aux femmes en entrepreneuriat

De plus en plus de femmes se démarquent dans la sphère administrative, s’est réjoui l’ex-dragon Alexandre Taillefer lors d’une conférence à l’École des sciences de la gestion. Le multimillionnaire constate cet engouement féminin dans Lettre à une jeune entrepreneure, un ouvrage sur le monde des affaires en explosion.

L’entrepreneur de 45 ans révèle ses astuces devant quelque deux cents étudiants de l’UQAM en théâtre, en sciences sociales, des journalistes, mais surtout des jeunes désirant faire leur place en entrepreneuriat. Autrefois, la gestion était un domaine réservé aux hommes, déplore Alexandre Taillefer dans son dernier livre. Cette réalité tend à disparaître au profit d’une meilleure représentativité des genres dans la sphère administrative, se réjouit-il.

« L’avenir de l’homme, c’est la femme? »

« Oui », affirme l’ancien dragon de la télévision. Selon Alexandre Taillefer, la marginalisation de la femme, qui existe toujours dans les postes de direction, est un fléau qu’il faut impérativement enrayer. Lettre à une jeune entrepreneure, qui vulgarise la réussite en gestion, ne concerne pas exclusivement un genre plutôt qu’un autre, mais il y a une raison pour laquelle Alexandre Taillefer adresse son message aux femmes.

L’engouement pour l’entrepreneuriat chez la gent féminine connaît une expansion depuis le début des années 2000, confirment les résultats du sondage Indice entrepreneurial québécois 2017. Cette étude indique une hausse bien observable : sur l’ensemble des propriétaires d’entreprise québécoise, près de 40% sont des femmes. D’ailleurs, visiblement, près de la moitié des individus présents lors de la conférence étaient des étudiantes.

Bien démarrer en affaire

Lettre à une jeune entrepreneure se veut également un guide vers la prospérité financière. Pour réaliser un projet avec succès, il faut certes beaucoup de détermination, mais c’est surtout avec passion qu’une entreprise prend forme, fait valoir l’homme d’affaires.

« Comment s’amorce une carrière entrepreneuriale lorsqu’on a 20 ans? », demande un étudiant dans l’audience. « En se lançant le plus rapidement possible en affaires, affirme le conférencier. Vous devez vous casser la gueule et vous entourer de gens qui ont des cicatrices. »

Gérer une entreprise demande énormément de persévérance et de volonté, mais pour Alexandre Taillefer, l’indignation engendre la véritable étincelle de tous les projets. Faire de l’argent, c’est une conséquence de l’exercice entrepreneurial, mais pour bien commencer en affaires, il faut d’abord vouloir changer les choses, certifie le multimillionnaire.

Astuce pour mettre son idée révolutionnaire à l’œuvre : acquérir une entreprise déjà connue et résoudre les failles peut s’avérer un bon plan pour commencer en gestion. Alexandre Taillefer rappelle que l’entrepreneuriat est une science inexacte et que la « célébration de l’échec » doit faire partie du métier.

Doctorat honorifique

Fondateur de la société de placements privés d’entreprises québécoise XPND Capital, principal associé du magazine Voir et de Téo Taxi, Alexandre Taillefer a le flair pour la gestion. Sa soif d’entrepreneuriat, sa vision et son incroyable volonté auront placé cet ancien étudiant de l’ESG dès l’âge de 21 ans dans le monde des affaires, a affirmé le recteur de l’UQAM Robert Proulx, qui tient à lui décerner un doctorat honorifique d’ici le mois de décembre 2017.

 

photo: MONTRÉAL CAMPUS

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