Un troisième study-in dans la bibliothèque centrale

Plus d’une centaine de personnes se sont réunies mercredi soir dans la bibliothèque du pavillon Hubert-Aquin de l’UQAM pour un study-in, afin de protester contre les horaires restreints des bibliothèques de l’université. Ils ont poursuivi leurs études au-delà de l’heure de fermeture fixée à 22 heures, jusqu’aux alentours de minuit et demi.  

C’était un troisième rassemblement d’études en moins de sept mois organisé par l’équipe de la campagne « L’UQAM ferme ses portes au savoir ». La bibliothèque centrale a été occupée par une centaine d’étudiants qui ont passé leur soirée à étudier.

Les revendications de la campagne sont multiples: ouverture de la bibliothèque centrale le dimanche, possibilité d’ouverture 24 heures en période de mi-session et de fin de session, ainsi que l’augmentation des services offerts aux usagers.

L’ouverture de ce lieu à son plein potentiel, notamment le weekend, est primordiale pour la réussite des étudiantes et étudiants de l’UQAM, affirme Guillaume Valladon, président de l’Association étudiante de l’École des sciences de la gestion (AéESG).  « La bibliothèque favorise un environnement de travail adéquat pour la concentration. C’est très rassembleur et motivant de sentir qu’il y a d’autres gens que toi dans la même galère. Aussi, ce n’est pas toujours évident de travailler à la maison, ou dans les cafés. Ces endroits nécessitent souvent que l’on paie pour des consommations, ce n’est pas accessible pour tout le monde », déclare-t-il.  

Depuis le 6 septembre 2015, les six bibliothèques de l’UQAM sont fermées le dimanche. Elles sont les seules parmi les bibliothèques universitaires sur l’île de Montréal. En plus d’offrir des heures d’ouverture moins flexibles que toutes les autres universités montréalaises, l’aide aux usagers est aussi fermée le samedi, ce qui signifie qu’aucune aide n’est disponible durant les weekends. « Ce n’est pas évident pour les parents étudiants, qui doivent s’occuper des enfants la semaine, et étudier les weekends. Malheureusement, l’aide à l’usager n’est pas disponible le samedi et le dimanche », explique Guillaume Valladon.

L’UQAM est l’établissement montréalais où les bibliothèques sont les moins accessibles. *L’Université McGill est accessible en permanence à partir de la mi-session et l’Université de Montréal est ouvert en permanence en fin de session.

Une séance d’études bien organisée

L’AéESG a fait de cette campagne son cheval de bataille, et a, depuis les sept derniers mois, aidé à organiser les trois study-in. Le scénario des dernières fois s’est répété. L’organisation avait même prévu un éclairage d’appoint, pour pallier le manque de lumière à la suite de la fermeture officielle, des breuvages et des chandails à l’effigie de la campagne que plus d’une vingtaine de personnes arboraient.

L’AéESG est appuyée par toutes les autres associations facultaires de l’UQAM dans cette campagne et tente d’établir, depuis la session d’hiver 2017, un dialogue avec l’administration de l’UQAM.  Rencontrée sur les lieux de l’événement, la directrice intérimaire du service des bibliothèques, Manon Vaillancourt, affirme cependant que ces demandes ne sont pas assez précises : « Quels sont les types de services associés à ces demandes? S’agit-il uniquement des services minimums ? Toutes sortes de questions ont déjà été posées et nous attendons des réponses. Le dialogue est possible et il y a des solutions, mais il faut préciser les besoins pour s’assurer qu’on y réponde ».

L’AéESG travaille actuellement sur ces précisions, et espère qu’il y aura très bientôt une réponse positive aux revendications de la campagne « L’UQAM ferme ses portes au savoir », qui veut rallier l’ensemble de la communauté étudiante de tous les programmes.

Passé 22 heures, des gardiens de sécurité et le directeur adjoint des services aux étudiants, Jonathan Giguère, se sont assuré que plus personne n’entre dans la bibliothèque, malgré le mouvement d’occupation qui avait lieu. À 23h45, tous les membres de l’administration de l’UQAM avaient quitté les lieux, laissant ainsi un seul gardien de sécurité avec les manifestants studieux. Vers minuit et demi, les étudiants ont éteint leurs ordinateurs pour quitter silencieusement la bibliothèque, et ainsi aller attraper le dernier métro.

 

photo: MICHAËL LAFOREST MONTRÉAL CAMPUS

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