Marche pour le salaire minimum à 15$

« Le salaire minimum, c’est minimum 15 $ ! », scandaient les centaines de personnes présentes à la marche symbolique de 15 kilomètres pour revendiquer la hausse du salaire minimum, dimanche dernier à Montréal.

Vers dix heures, les manifestants se sont regroupés à la station Lionel-Groulx pour la marche de 15 km. Les organisateurs et plusieurs représentants d’associations syndicales se sont prononcés sur la question de l’augmentation salariale, mais également sur les conditions de travail générales et du respect des employés. La marche a eu lieu dans une ambiance de fête, où plusieurs dansaient sur le rythme d’une musique entraînante.

Les opposants de l’augmentation

Alors que plusieurs campagnes en faveur de l’augmentation tentent d’aller de l’avant, de nombreuses personnes demeurent en opposition : ceux-ci n’étaient cependant pas sur place lors de la marche.

« Ce n’est pas au gouvernement de changer le salaire, mais plutôt aux corporations d’offrir un salaire décent à leurs employés », explique Daniel Provost, propriétaire d’entreprise. Daniel Provost croit que le salaire minimum n’est pas prévu pour être un salaire permanent, puisque la majorité des employés au salaire minimum sont des étudiants.

Selon le président du Conseil régional Montréal métropolitain de la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ), Marc-Édouard Joubert, cette information serait erronée. « C’est faux de penser que les personnes bénéficiant du salaire minimum sont majoritairement des étudiants. En 2016, on comptait 210 000 personnes sous le seuil de pauvreté et c’était majoritairement des mères monoparentales », explique-t-il.

Les organisations impliquées

La FTQ, comme une dizaine d’autres organisations syndicales, était présente sur les lieux de la manifestation avec une bannière. « Il y a une différence majeure entre un salaire minimum et un salaire viable : soutenir une famille au salaire minimum représente une tâche complexe », affirme Marc-Édouard Joubert. Il ajoute que « le salaire, transposé avec l’indice des prix à la consommation, équivaut à celui de 1979. C’est pourquoi on observe une hausse de demandes de banques alimentaires à Montréal ». Selon lui, l’organisation de cette marche symbolique représente une bonne opportunité de prouver à la population qu’un salaire minimum à 15 $ est possible.

Le Syndicat des étudiants et étudiantes employé-e-s de l’UQAM (SÉTUE) est également en faveur de l’augmentation. Le responsable aux affaires externes, Yan St-Onge, affirme que « [le syndicat] a fait voter une position d’appui au mouvement au printemps dernier ». Selon lui, « il y a des craintes infondées de la population qui reposent sur une méconnaissance des enjeux économiques » qui expliquerait l’opposition de certains.

La semaine du 16 octobre est dédiée à l’enjeu du salaire minimum à 15$ à l’UQAM. Plusieurs activités auront lieu, dont un panel le 19 octobre pour démystifier les idées reçues sur cette augmentation salariale.

 

photo: MICHAËL LAFOREST MONTRÉAL CAMPUS

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