Les notes de cours numériques s’intègrent lentement dans les classes

La Coop UQAM estime une baisse d’environ 50 % du nombre d’impressions de recueils de notes depuis dix ans. Se voulant plus pratiques et plus écologiques que leur pendant papier, les notes de cours numériques sont pourtant loin d’être à point.

Les notes de cours numérisées ont la cote auprès des étudiants. La directrice générale de la Coop UQAM, Andrée Moro, évalue une baisse de près de moitié du nombre d’impressions de recueil de notes. Cet engouement pour le numérique, s’il est souhaitable pour l’environnement, peut cependant causer des problèmes lors des examens durant lesquels les ordinateurs ne sont pas permis.

De plus en plus de professeurs choisissent aussi de prioriser l’envoi de documents ou d’hyperliens par la plateforme Moodle, autre grande responsable de la baisse d’impression selon la Coop UQAM. Une option d’autant plus appréciable qu’elle n’engendre aucun coût pour l’étudiant, contrairement aux notes de cours de tous formats confondus.

Par contre, les enseignants qui souhaitent faire numériser leurs notes doivent accepter que les étudiants utilisent un appareil électronique  lors des examens finaux, puisque ces notes de cours ne se liront qu’à l’aide d’un écran. « On n’a pas encore la technologie qui permettrait l’utilisation des ordinateurs lors des examens à livre ouvert sans pour autant que les étudiants aient accès à Internet », déplore la professeure en communication Caroline Bouchard. Ceci implique que, lors de ces examens, tout ce qui est numérique doit être imprimé si nécessaire, autant les notes de cours que les documents accessibles sur Moodle.  

Si de nombreux étudiants accueillent ce virage numérique d’un oeil plutôt favorable, ce passage du papier au 2.0 n’est pourtant pas sans obstacle. Certains logiciels ne permettent pas la modification du format PDF. Il est alors plus difficile d’annoter ou de surligner les notes de cours fournies. « Je pense que ça dépend des pratiques d’étude de chaque personne, mais il est vrai qu’au niveau du format qui est offert en ce moment, j’ai l’impression que son utilisation pourrait être améliorée », avance la professeure en communication Caroline Bouchard. La transition du papier au numérique demande donc une période d’adaptation pour modifier des méthodes d’apprentissage acquises depuis l’école primaire.

Même son de cloche du côté de la Coop UQAM. « La Coop croit que la technologie va s’améliorer. Il y a de meilleures façons d’utiliser le numérique », affirme Andrée Moro. Pour le moment, il est coûteux pour la Coop de faire des notes de cours numérique, selon elle, puisque cela requiert de travailler la mise en page du document. Il ne s’agit pas d’une simple photocopie du document papier: celui-ci doit être bien lisible et manipulable par l’étudiant. Malgré tout, le coût de ces notes en format PDF demeure en général moins élevé que leur version papier, et pour des étudiants, c’est souvent l’argument qui fait pencher la balance.

Photo: MARTIN OUELLET MONTRÉAL CAMPUS

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