À la recherche d’un nouveau doyen

Le directeur du Département de communication sociale et publique, Gaby Hsab, et le directeur de l’École des médias, Martin L’Abbé, sont en lice pour succéder à Pierre Mongeau, doyen sortant de la Faculté de communication. Rencontrés par le Montréal Campus, tous deux souhaitent renforcer les liens entre les différents départements.

Les élections ont été déclenchées à la mi-mars pour le poste de doyen après avoir été retardées par « la remise en question de l’existence des petites facultés par certains membres du Conseil d’administration et du Syndicat des professeurs et professeures de l’UQAM », explique le doyen sortant Pierre Mongeau dans une lettre adressée aux professeurs et maîtres de langue de la Faculté. Il ajoute croire qu’une réflexion commune doit être faite quant à l’avenir de la Faculté. De leur côté, les candidats sont conscients de la situation, mais tous deux croient à la viabilité et l’utilité de la Faculté.

Martin L’Abbé se décrit comme un praticien, un « homme de terrain », lui qui a travaillé sur des plateaux de télévision et de cinéma durant plus de 30 ans. « J’y pensais depuis un an déjà, avance-t-il, en référence au choix qu’il a fait de déposer sa candidature pour succéder à M. Mongeau. Je crois avoir tout donné au milieu des communications à l’UQAM, mais je crois pouvoir y apporter quelque chose de plus dans de nouvelles fonctions. »

Gaby Hsab, pour sa part, se présente comme une personne « ouverte » et très attachée au principe de collégialité. Il juge que ce dernier est « extrêmement important dans un contexte universitaire puisqu’il instaure une proximité entre les étudiants et les professeurs ». Il y a un « besoin de démocratiser les connaissances et de créer un environnement où l’accessibilité aux études est omniprésente », ajoute-t-il.

M. Hsab soutient que depuis les dernières années, cette collégialité semble disparaître petit à petit. C’est par ailleurs une des raisons qui l’a poussé à briguer le poste de doyen de la Faculté de communication.

La plus grande collégialité que souhaiterait instaurer Gaby Hsab trouve écho chez son opposant. De fait, Martin L’Abbé souhaiterait, s’il est élu doyen, mettre l’accent sur une meilleure communication entre les facultés, les professeurs et les étudiants de l’Université. Il voudrait ainsi pallier à « un style d’enseignement en silo où chaque département et programme travaille de manière isolée », une critique actuelle des étudiants, selon lui.

Un comité représentatif

M. Hsab est persuadé que les changements structurels et organisationnels de l’UQAM menacent la représentation du corps professoral et des étudiants. Il dit vouloir « raviver le rôle du comité exécutif, qui, rappelle-t-il, ne se réunit pas présentement ». Ainsi, un comité formé de chargés de cours, professeurs et étudiants serait appelé à établir l’ordre du jour lors du conseil facultaire, une tâche actuellement exercée par un comité dont font partie le doyen et les vice-doyens.

Gaby Hsab s’engage en outre à « être plus proactif avec les cégeps et tout autre milieu académique ou professionnel pour faire valoir les programmes d’études et d’expertises qu’offre la Faculté de communication de l’UQAM ». Il rappelle que les inscriptions ont connu une légère baisse depuis 2012 et qu’il est important de revigorer l’image de la Faculté.

De son côté, Martin L’Abbé croit qu’il faut stimuler l’interaction entre les différents programmes via une multitude de petits projets. « Un gros projet demande beaucoup de temps et d’énergie à tous les organisateurs tandis que plusieurs projets de moins grande envergure [tels que des activités ouvertes à tous les élèves de la Faculté] permettent à davantage de personnes de participer. »

Pierre Mongeau estime que la Faculté doit retrouver son identité et sa mission originale, soit un vocation d’entraide entre les différents programmes par le moyen d’échange de ressources. Le prochain doyen aura donc un mandat supplémentaire : celui de stimuler la communication à l’intérieur de la Faculté.

Le scrutin débutera le 3 avril à 10h et se terminera une semaine plus tard, soit le 10 avril à 15h. D’ici là, un débat aura lieu au local A-M050 du pavillon Hubert-Aquin le 30 mars prochain de 12h30 à 13h30.

Photo: DOMINIQUE DEGRÉ MONTRÉAL CAMPUS

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