1,2,3, OUMF !

La rentrée culturelle montréalaise est depuis cinq ans indissociable du festival OUMF. Encore cette année, une panoplie d’événements pluridisciplinaires mêlant musique, cinéma et arts de rue viennent animer le quartier latin du 10 au 12 septembre.

Le festival est devenu la véritable fête de la rentrée de l’UQAM, avec sa scène principale déployée directement dans la rue au coin de Sainte-Catherine et Saint-Denis. L’événement représente une montagne de contre-culture prête à faire bouger, du «gros fun trash», comme l’avoue le directeur de la programmation, Mikey B. Rishwain. «Le OUMF est en progression constante depuis cinq ans, autant au niveau de la foule présente que des artistes invités», indique-t-il. «On est devenu le block party de la rentrée!»

Chez l’organisation, on est particulièrement fier de la venue de Grandmaster Flash, beatmaker légendaire, premier DJ à être intronisé dans le Rock and Roll Hall of Fame en 2007. Il s’agira de sa première présence à Montréal depuis sept ans. «C’est tout un artiste», avoue Mikey. «Il nous a répondu personnellement pour nous démontrer son intérêt, avant même qu’on entame les discussions avec son agent.»

La soirée du vendredi, réservée entres autres à Grandmaster Flash, sera sous le thème du rap, avec une rivalité entre la vieille école et la nouvelle école. Si Grandmaster réprésente évidemment la vieille école, les rappeurs québécois, eux, représenteront la nouvelle. Il y aura tout d’abord Pic Paquette, membre coloré des Anticipateurs, suivi d’Eman et Vlooper, d’Alaclair Ensemble et finalement de Dead Obies. Une sortie politique de ces derniers sur le 11 septembre, en collaboration avec Grandmaster Flash, est particulièrement attendue.

La franco et la salade de fruits

Les deux autres soirées du festival seront orientées sur des thèmes complètement différents. Le 10 septembre aura lieu la soirée plus francophone du festival. Cette dernière s’amorcera avec Bernhari et Chocolat, l’éclectique projet de Jimmy Hunt. Elle finira ensuite en force avec le Folk Trash de Canailles. «On vise vraiment des groupes qui bougent, des trucs émergents, des trucs cools!», rajoute Mikey.

Le samedi sera un moment musical plus mixte, que l’organisation a nommé la «salade de fruits». The Muscadettes ouvrira le bal. Ce band de surf-rock porté par deux soeurs jumelles nées en Californie, mais élevées à Montréal, fait déjà tourner bien des têtes. Suivra Heat et les trois prodiges torontois de Badbadnotgood, avec un spectacle très jazz. Il s’agira du premier spectacle extérieur gratuit de ce groupe déjà très couru.

Fait particulier, une soirée tout en humour sera présentée mercredi soir au théâtre Saint-Denis. Animé par Alexandre Barrette, le seul événement payant du festival regroupera notamment Phil Roy, Mehdi Bousaildan, Charles Deschamps. Tout le reste du festival sera gratuit, tout comme les années dernières. Une recette qui n’est pas près de changer, indique Mikey. Après tout, la philosophie du festival reste d’être ce cadeau de la rentrée, un dessert avant l’isolement.

Crédit Photo : Festival OUMF

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