Magique distorsion chaotique

Salle recluse, son planant, guitare psychédélique et cheveux longs : Chocolat a su organiser un lancement qui représente à la perfection son nouvel album Rencontrer Looloo, le 10 novembre, au Matahari Loft.

Avec ses allures de sous-sol mal éclairé et mystérieux, le Matahari Loft semblait vraiment l’endroit parfait pour accueillir l’évènement. La salle s’est rapidement remplie d’une foule compacte et impatiente d’entendre le matériel du troisième album de la formation montréalaise.

Un accueil chaleureux attendait les membres du groupe, dès leur entrée sur scène. Il était impossible de ne pas s’emballer devant leur style absolument psychédélique. Les membres du groupe arboraient des cheveux en bataille, des moustaches et des chemises colorées.

Ils ont rapidement commencé à jouer, à la suite d’un simple « bonjour » à l’auditoire. Le public recevait extrêmement bien les nouvelles chansons du groupe, s’exclamant bruyamment entre chaque nouvelle composition. Le groupe a ainsi enchainé les pistes du nouvel album, ne parlant à la foule que très rarement entre chacune d’elles et se permettant quelques chansons de leur précédent album Tss Tss. Énergie, folie et style sont des mots qui décrivent très bien le passage de Chocolat au Matahari Loft.

Leur nouvel opus, Rencontrer Looloo, est à l’image du créatif Jimmy Hunt, c’est-à-dire éclaté, surprenant et psychédélique. Alors que sur leur précédent album, on retrouvait généralement des pistes planantes, relevant plutôt du rock alternatif, ce nouveau disque saute à pieds joints dans un rock garage, progressif et coloré.

La distorsion omniprésente et le traitement de la voix très low-fi sont des éléments-clés dans ce nouveau son plus agressif et décadent, qu’on retrouve très rarement dans l’industrie musicale québécoise. Même si on frôle parfois un genre à la Led Zeppelin, des compositions comme Mars, qui ont plus l’allure de ballades très planantes et brumeuses, laissent respirer l’album. On peut même parfois se laisser surprendre par l’ajout de saxophone, comme dans les pistes Les pyramides et Golden Age.

Si le cerveau derrière le son de Chocolat est Jimmy Hunt, Emmanuel Ethier, guitariste et réalisateur de l’album, précise que chacun y apporte du sien : « Jimmy nous arrive avec des démos guitares et voix, on ″jam″ pendant quelque temps et on apporte chacun nos modifications et avis sur les chansons. »

La formation nous offre un troisième album solide, innovateur et propose un son qui est quasi absent de la musique québécoise. Ce son procure un sentiment de délivrance et de jeunesse chaotique. Bref, il fait tomber de nouveau amoureux le public avec le bon vieux rock and roll.

Photos: FÉLIX DESCHÊNES  MONTRÉAL CAMPUS

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