Bilan du FNC 2016 en cinq films marquants

La 45e édition du Festival du nouveau cinéma tire à sa fin et déjà, il est possible de conclure deux choses. Tout d’abord, le festival peut de toute évidence s’afficher comme un événement d’envergure internationale et remplacer du même coup le Festival des films du monde. Deuxième constat : puisque la demande pour des films d’auteur est bien présente dans la métropole, il ne serait pas surprenant de voir un nouveau cinéma indépendant émerger dans la prochaine année pour prendre la relève du défunt cinéma Excentris. D’ici là, voici une sélection des cinq œuvres les plus marquantes du FNC 2016.

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Un ours et deux amants

Kim Nguyen a beau affirmer que son cinquième long métrage est un retour chez lui, ses sujets suivent pour leur part un filon intemporel. De Rebelle, qui s’est faufilé aux Oscars, jusqu’à son premier film, Le Marais, le réalisateur réussit toujours à inclure un élément de réalisme magique dans des univers à la base très durs. Un ours et deux amants répond à cette description en évoquant le pèlerinage en motoneige de deux amoureux vers un village du Nunavut. Malgré les nombreux obstacles, le couple restera lié à tout jamais.

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Déserts

Pour leur premier long métrage, les réalisateurs Charles-André Coderre et Yann-Manuel Hernandez se sont offert la Death Valley en Californie et le résultat est très impressionnant. Même si l’équipe s’appuie sur une très petite distribution de trois acteurs, le scénario tient la route et nous guide dans les profondeurs sablonneuses les plus souffrantes. Il faut également saluer l’immense trame sonore du film mixée par Radwan Moumneh Ghazi.

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The Days That Confused

Rarement a-t-on la chance de voir un film estonien, encore moins réalisé par une femme. The Days That Confused est le premier long métrage de Triin Ruumet, offrant un portrait de la culture estonienne au tournant des années 1990. L’œuvre s’ouvre sur un accident de voiture qui symbolise à merveille l’effondrement de l’Union soviétique en 1991. S’ensuit une aventure hors du commun où le personnage principal, Hendrik Toompere Jr, tente de faire sa place dans une société soudainement prise d’assaut par des requins de la finance. Prix spécial du Jury au 51e festival du film de Karlovy Vary.

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Park

Un groupe de jeunes Grecs flânent dans la ville d’Athènes et s’approprient les bâtiments abandonnés des Jeux olympiques de 2004. La cinéaste Sofia Exarchou offre un portrait magnifique de la génération perdue en Grèce, ces adolescents laissés de côté par les multiples crises économiques. Gagnant du prix New Directors au Festival de San Sebastian, ce film touche en illustrant la résilience d’une jeunesse cherchant de l’oxygène.

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Merci Patron!

Il y a un an, le 5 octobre 2015, une vidéo montrant des salariés d’Air France arrachant la chemise d’un des membres de la direction avait fait le tour du monde. Les relations houleuses avec les patrons ne sont pas nouvelles en France et Merci Patron! de François Ruffin en est un autre exemple. Dans ce documentaire, celui-ci tente de s’en prendre à Bernard Arnault, PDG de LVMH, une grande entreprise de l’industrie du luxe. Allié aux syndiqués, il essaie de refaire le coup de David contre Goliath. Un film qui est drôle, mais aussi éclairant sur la réalité des travailleurs face à la mondialisation.

 

Photo: FESTIVAL DU NOUVEAU CINÉMA

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