Récupération des déchets alimentaires | Retour à la terre pour l’UQAM

Le comité Recyc-Toute, membre du Collectif de recherche en aménagement paysager et en agriculture urbaine durable (CRAPAUD), a lancé une pétition le 7 avril afin de connaître l’enthousiasme des étudiants de l’UQAM face à l’implantation des contenants pour la récupération des déchets alimentaires sur le campus.

«Le projet n’est pas tout à fait terminé, explique l’une de ses initiatrices, Kimberley Desjardins. L’objectif de la pétition était simplement de tâter le terrain auprès des étudiantes et étudiantes afin de savoir si beaucoup d’entre eux seraient intéressés au projet.» Avec l’implantation des bacs de compost, le comité Recyc-Toute souhaite sensibiliser la communauté uqamienne à l’empreinte écologique de l’établissement.

Selon la porte-parole de l’UQAM, Jennifer Desrochers, l’Université se réjouit de l’initiative du CRAPAUD. «Sur le plan institutionnel, je confirme que des projets sont en cours, mais il est trop tôt pour vous en parler à ce jour», a-t-elle affirmé.

L’UQAM en retard

À Concordia, les étudiants compostent depuis déjà huit ans. L’Université est le premier établissement, que ce soit du domaine privé ou public au Québec, à avoir utilisé un système de compostage à grande échelle.

«Aujourd’hui, il est possible de composter dans la majorité des espaces. Des bacs sont installés à la fois dans les cafétérias, les cafés et les corridors», explique le coordonnateur environnement de Concordia, Faisal Shennib.

Selon lui, l’établissement universitaire anglophone composte entre 60 et 85 tonnes de matières putrescibles chaque année. D’après Faisal Shennib, plus de 40% de l’ensemble des détritus jetés à l’université Concordia pourrait être composté.

La récupération des déchets alimentaires serait d’ailleurs très populaire au sein de la communauté universitaire. «C’est une question d’éducation et d’accessibilité., a-t-il mentionné. Si les bacs sont visibles et que les étudiants sont bien informés sur les matières qui peuvent être compostées, c’est vraiment facile. Beaucoup de gens nous demandent où sont situés les contenants. Quelques-uns d’entre eux souhaitent même apporter leurs déchets de la maison.»

À l’Université de Montréal (UdeM), les étudiants compostent également. Le coordonateur en développement durable de l’UdeM, Stéphane Béranger, a confirmé la mise en place d’installation de compostage sur le campus. Sur le site web de l’établissement, on peut lire que «la récupération du compost dans la plupart des cafés étudiants est effective depuis 2009.»

Selon Faisal Shennib, les universités ont le devoir d’inculquer les bonnes habitudes. «C’est un endroit où on devrait être à l’avant-garde, en matière de développement durable., ajoute-t-il. Les universités regroupent des gens brillants. C’est en notre devoir de montrer l’exemple et d’encourager la participation active des citoyens dans la collectivité».

Photo : szczel (www.flickr.com)

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