Mobilisations simultanées à l’UQAM

Deux rassemblements ont eu lieu jeudi midi à l’Université, alors que le comité À Nous l’UQAM organisait un barbecue pour dénoncer les compressions et le contrat de 50 M$ octroyé à Garda par l’administration. Une trentaine de manifestants a ensuite parcouru les couloirs des pavillons Judith-Jasmin, DeSève et Aquin pour souligner l’«occupation» du pavillon J.-A.-DeSève (DS) survenue il y a un an.

Présente au rassemblement À Nous l’UQAM, la porte-parole du Syndicat des étudiants-es employés-es de l’UQAM, Chloé Fortin Côté, a réitéré son opposition aux récentes décisions financières de l’administration. «Alors qu’on nous martelait qu’on n’avait pas assez d’argent pour payer les employés étudiants, les chargés de cours et les professeurs, la direction a dépensé 50M$ pour des agents de sécurité, a-t-elle souligné. On trouve que c’est un manque de vision.»

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Manifestation au sein de l’UQAM

Un groupe composé d’une trentaine de manifestants s’est ensuite réuni devant les locaux de l’Association facultaire étudiante des sciences humaines (AFESH). «Le 8 avril 2015, la police intervenait dans l’UQAM à la demande de l’administration Proulx. La police arrêtait 22 personnes qui sont toujours en attente de leur procès, ont écrit les organisateurs de la manifestation sur la page Facebook de l’évènement. Un an après ces événements, démontrons notre opposition à la présence de la police dans l’UQAM pour des interventions d’ordre politique, comme dans le cas de la grève du printemps 2015.»

Drapeaux et bannières à la main, le cortège s’est déplacé des locaux de l’AFESH vers le pavillon J.-A. DeSève (DS). Les manifestants, certains masqués, se sont ensuite dirigés vers le pavillon Athanase-David, où se trouvent les locaux du rectorat de l’Université. Le groupe s’est toutefois buté à des portes closes. Il a finalement pris la direction du pavillon Aquin, sous l’oeil attentif des gardiens de sécurité.

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Les étudiants présents dénonçaient ce qu’ils considèrent être une augmentation de la répression politique au sein de l’UQAM. «On est capables de discuter entre nous et la police n’a pas à venir dans l’UQAM. Les universités doivent demeurer des sanctuaires», a soutenu Tristan, un manifestant.

Des actes de vandalisme ont été commis pendant la manifestation, a-t-on rapporté au Montréal Campus. Au moment d’écrire ces lignes, aucune arrestation n’avait été répertoriée par le Service de la prévention et de la sécurité de l’UQAM.

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Le 8 avril 2015, 22 étudiants ont été arrêtés par des policiers du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) après de violentes altercations. Une occupation du pavillon DS s’en est suivie, durant laquelle plusieurs actes de vandalisme ont été perpétrés par des «casseurs» cagoulés.

Photos : Alexis Boulianne

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