Un 100e jour de grève pour le SETUE

Plus d’une centaine de membres du Syndicat des étudiant-e-s employé-e-s de l’UQAM (SETUE), se sont réunis mardi midi dans le but de souligner la 100e journée du conflit de travail avec l’UQAM. Le syndicat accuse la partie patronale de faire preuve d’un manque d’écoute concernant les revendications proposées lors des négociations.

En grève générale illimitée depuis le 7 décembre, les étudiant-e-s employé-e-s de l’UQAM sont sans contrat de travail depuis déjà deux ans. Le rassemblement, intitulé «100 jours de grève, 100 jours de mépris», reflètait l’état d’esprit dans lequel s’est déroulé cette activité syndicale qui avait pour but de dénoncer «l’inactivité» de la direction de l’UQAM dans la négociation de la convention collective. «L’UQAM ne cesse de dire non à nos revendications, elle ne semble connaître qu’un seul mot: non», a scandé la porte-parole syndicale du SÉTUE, Chloé Fortin-Côté.

En soutien aux membres du SETUE, plusieurs acteurs du monde syndical étaient présents mardi midi, tels Daniel Boyer, président de la Fédération des Travailleurs du Québec (FTQ), et Marie Blais, présidente et porte-parole du Syndicat des chargé-e-s de cours de l’UQAM (SCCUQ), qui ont livré des discours d’appui aux membres du SETUE. «On appuie les revendications du SETUE, principalement sur le plancher des heures accordées aux étudiants, considérant qu’il y a eu une réduction de 21% des heures allouées aux étudiants employés depuis les cinq dernières années», explique Daniel Boyer.

Pour sa part, la porte-parole de l’Université du Québec à Montréal (UQAM), Jennifer Desrochers, défend la position de l’Université dans ces présentes négociations. «Un conciliateur fait partie des négociations pour faciliter les échanges et [il est] important de rappeler que les représentants syndicaux avaient accepté une entente de principe le 15 décembre, mais une centaine de membres présents lors de leur assemblée générale du 21 décembre ont rejeté l’entente de principe», relativise Jennifer Desrochers. La tension au sein du regroupement syndical est palpable, puisque plusieurs employé-e-s étudiant-e-s n’ont plus de revenu depuis déjà quelques mois, un fardeau déploré par plusieurs étudiants. «Je trouve que c’est ridicule, parce que pour avoir une augmentation de salaire de quelques sous de l’heure, je viens de perdre 1 500$ qui ne se rattraperont jamais», révèle celle qui décrit les parties des Citadins de l’UQAM, Valérie Daraiche. Toutefois, elle soutient qu’il est important de se battre pour ses conditions de travail, mais que le salaire actuel est plus qu’adéquat pour un travail étudiant.

Le syndicat des étudiant-e-s employé-e-s de lUQAM (SETUE) a repris ses négociations avec la direction de l’Université pas plus tard qu’aujourd’hui. Une assemblée générale se tiendra par la suite à 12h30, à l’Église Saint-Pierre Apôtre. Si une offre est déposée lors de la période de négociation, les membres seront appelés à voter ladite proposition.

Photo : Catherine Legault

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