Le programme de golf coulé par des problèmes de financement

Les contraintes techniques et le manque de moyens financiers ont forcé l’administration des Citadins de l’UQAM à mettre un terme aux compétitions interuniversitaires de golf, en plus de se retirer du Réseau de sport étudiant du Québec (RSEQ).

En quête continue de financement, le programme de golf voyait son avenir remis en question depuis quelques mois par l’organisation des Citadins. «L’Université fournissait environ 5000 $ par saison et quelques vêtements. Le nerf de la guerre, c’était vraiment le tournoi de golf de l’UQAM, soutient Daniel Méthot, coordonnateur du sport d’excellence à l’UQAM. À la fin, il était devenu difficile d’attirer des gens au tournoi et de générer certains revenus

Le golf était le programme sportif le plus dispendieux à l’UQAM. Tous les étudiants-athlètes devaient apporter la même participation financière d’environ 300 $ avant de se joindre à un programme sportif, sauf au golf, où une contribution de 1200 $ était nécessaire.

Les contraintes climatiques et géographiques ont aussi causé la fermeture du programme. L’UQAM ne pouvait offrir les mêmes ressources que d’autres institutions universitaires. «Nous ne sommes jamais allés nous entraîner dans le sud comme certaines universités québécoises. Nous nous retrouvions toujours en retard dans notre entraînement par rapport aux autres universités» soutient Daniel Méthot.

Championne depuis 2002, l’Université Laval est l’institution qui déploie le plus de moyens pour son programme de golf. «Laval est à des années-lumière des autres universités, lance Jean-Pierre Hamel, directeur sportif des Citadins. Les étudiants peuvent aller s’entraîner pendant la session d’hiver dans le sud.»

L’UQAM désavantagée à la base

Une baisse généralisée de l’engouement pour le golf rendait le recrutement difficile. L’alignement actuel est constitué de six golfeurs et d’une seule golfeuse. Les entraîneurs qui sont à la base du développement des golfeurs sont, pour la plupart, des athlètes professionnels qui prennent en charge des jeunes joueurs dès le niveau collégial ou secondaire. Les Citadins ont plutôt opté pour un mode plus «classique» de recrutement avec des périodes d’essais avec l’équipe. «Lorsque venait le temps pour les futurs joueurs de choisir leur université, les entraîneurs poussaient pour attirer les athlètes vers l’institution dans laquelle ils travaillaient. L’UQAM ne faisait pas ça» affirme le coordonnateur.

Les Citadins ont une culture sportive plus axée vers l’entraînement en gymnase, et ce, toujours dans l’optique d’optimiser la cohésion entre les différentes équipes. « Nous privilégions les activités qui peuvent se dérouler ici au centre sportif parce qu’elles nous permettent de contrôler notre environnement. Nous essayons de créer une interaction positive entre les athlètes. Le groupe de golf était un peu à part de cet aspect», résume Jean-Pierre Hamel.

Un passé plus lumineux

Mis sur pied en 1972, le programme de golf des Citadins a connu ses meilleurs moments entre 1986 et 1990, en remportant quatre championnats en cinq ans. Malgré le fait que le RSEQ ne comportait seulement que quatre équipes à cette époque, ces résultats sont demeurés une source de fierté pour les Citadins. «Sans vouloir comparer les performances des golfeurs des Citadins à celle du Canadien de Montréal à ses débuts, il n’était plus étonnant de voir l’UQAM terminer au sommet du classement, et ce, plusieurs années de suite», relate Daniel Méthot. Les golfeuses de l’UQAM ont elles aussi remporté les grands honneurs en 2002 et 2003 .

Les responsables du programme sportif de l’UQAM restent tout de même optimiste pour la pérennité des autres sports, puisqu’il est aujourd’hui évident pour ceux-ci que les conditions actuelles ne favorisaient en rien un développement à long terme pour le golf.

Photo : Citadins de l’UQAM

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