S’unir 13 fois plutôt qu’une

C’est une histoire qui commence dans un autobus, en 2013, où de jeunes loups de la scène de rap keb se sont regroupés pour créer un collectif aux multiples influences. Accueillez les 13 salopards.

La force du nombre est un concept qui revient fréquemment lors de leur passage dans les studios de la radio web CHOQ.ca à l’émission Le Studio. Du moins, c’est ce qui frappe le plus Jeremy Richard, mieux connu sous le nom de Richman, lorsqu’il pense au collectif. Passionné, c’est de lui que vient l’idée de créer ce regroupement qui englobe les bands Angle-V, Meatkrow et Footaise. Participant souvent aux mêmes évènements, comme le WordUp! Battle, une envie de créer un morceau collectivement a germé dans l’esprit de Richman, qui s’est vite propagée à travers celui de ces homies. Les 13 salopards sont nés.

Bien entendu, gérer autant de cerveaux, ça peut devenir quelque peu complexe. «Ce sont 13 idéologies musicales qui s’affrontent lorsqu’on écrit des pièces» avoue Jonathan, un des membres du collectif. De ces face-à-face ressort un mélange de culture et d’influences qui donne cette couleur propre à leurs pièces. Très proactive, la création d’un morceau se fait «on the spot», à l’écoute des tempos créés par l’un de leurs nombreux collaborateurs. C’est un élément important pour eux que de garder une diversité dans les sons qui leur sont proposés, comme ceux de Carl ito et MathMatik pour ne nommer que ceux-là, afin de toucher à un vaste spectre d’inspirations. Les rimes sortent de leur crayon et s’agencent avec celles de leurs coéquipiers, qu’ils enregistrent le jour même en général. «Ce ne sont pas tout le temps les mêmes petits groupes qui chantent, ce sont ceux qui sont inspirés par le son», explique Richman. Ils sont unis ces gars-là, même s’ils viennent d’horizons différents, d’aussi loin que du Sénégal dans le cas de Lil Deezy, qui y retourne d’ailleurs à chaque été et qui fait connaître le groupe dans son coin de pays.

À go, on saute

Les 13 Salopards, ce n’est pas un état statique pour les membres du collectif. «L’idée c’est que grâce à la notoriété que l’on va gagner en tant que groupe, on va pouvoir démarrer nos propres projets», révèle Richman. Un genre de tremplin donc, qui ne les stigmatiserait pas uniquement à un seul type de son. Ces gens de la région métropolitaine éprouvent tout de même une certaine fierté à l’idée de représenter le rap québécois de Montréal, et cherchent à promouvoir leur musique à l’international. Ils y arrivent sans même l’aide d’un agent ou d’un promoteur particulier, puisqu’ils ont récemment été diffusés sur les ondes allemandes. Les réseaux sociaux ont joué un rôle particulier dans leur essor, ayant accès à 13 environnements médiatiques différents.

Le 13 mars prochain maquera la sortie de leur premier album, On the Spot. Les 13 Salopards le lanceront officiellement le 19 mars 2016 à la salle communautaire de Verchère.

Photo : Le Studio

 

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