Le SEUQAM dénonce un manque de communication

Le recteur de l’UQAM, Robert Proulx, ainsi que ses vice-recteurs René Côté et André Dorion, a invité les employés de soutien de l’université à une rencontre la semaine dernière. Le Syndicat des employées et des employés de l’UQAM (SEUQAM) en a profité pour exprimer son mécontentement envers la gestion des coupes budgétaires.

Le vice-recteur aux ressources humaines et aux finances, André Dorion, a présenté en début de séance les états financiers de l’Université, rappelant que 90% des revenus de l’UQAM étaient associés aux étudiants, alors que 84% de ses dépenses étaient liées aux masses salariales. «Presque toute la diminution des revenus s’explique par les compressions gouvernementales et la diminution des inscriptions», a-t-il précisé. Ces compressions ne laissent pas les employés de soutien indifférents, selon la présidente du SEUQAM, Thérèse Fillion, qui croit que ces derniers sont débordés. «Tout le monde sait qui paye le plus présentement pour ces compressions là, ce sont les employés de soutien. Ce sont toujours eux qui ont payé et qui le font encore, mais là je pense qu’on ne peut plus le faire», a-t-elle déclaré lors de la rencontre avec le recteur.

Cette dernière a fait état de la situation que vivent quotidiennement les employés de soutien de l’UQAM. Elle a notamment dénoncé la politique de l’administration, qui veut qu’un employé sur trois qui prend sa retraite ne soit pas remplacé; le fait que les employés en congé de maladie ou en congé sans solde ne soient pas non plus remplacés; la fermeture des bibliothèques le dimanche, ainsi que la désorganisation des ressources humaines quant au remaniement des départements. Plusieurs semblaient être d’accord pour dire que l’information circulait mal au sein de l’UQAM. Thérèse Fillion a mentionné que dans plusieurs cas de fusion ou d’abolition de postes, le syndicat n’avait pas été informé.

Front commun devant les compressions

«L’impression qu’on a quand vous dites que vous consultez les directeurs, c’est que la seule question que vous vous posez c’est: combien d’argent peut-on économiser, a-t-elle ironisé. J’ai le sentiment que les gens qui décident où couper ne connaissent pas les impacts que ça va avoir.» Le recteur, Robert Proulx n’a pas détaillé quels moyens seraient pris afin d’améliorer la situation. «On va essayer de se pencher sur ces problèmes», a-t-il simplement laissé entendre.

Alors que des menaces de nouvelles compressions planent sur la tête des universités québécoises, les quatre syndicats de l’UQAM ont signé lundi dernier une déclaration qui sera acheminée au nouveau ministre de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur, Pierre Moreau. Les syndicats se positionnent contre ces nouvelles compressions budgétaires dans les universités et demandent, entre autres, un réinvestissement public et immédiat en éducation.

Photo : Juana Rubio

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