Le SETUE s’invite aux portes ouvertes de l’UQAM

La journée Portes ouvertes de l’Université du Québec à Montréal (UQAM) a été perturbée, mardi, par des manifestants solidaires avec le Syndicat des étudiant-e-s employé-e-s de l’UQAM (SETUE), en grève générale illimitée depuis le 7 décembre.

Avions en papier et confettis scintillants ont volé dans les airs au-dessus des kiosques d’information seulement trente minutes après que la maison d’enseignement ait officiellement ouvert ses portes aux futurs étudiants sous l’oeil alerte des gardiens de sécurité. Plusieurs dizaines de manifestants ont envahi l’agora du pavillon Judith-Jasmin, banderoles et tracts à la main, pour manifester leur appui au SETUE, toujours en négocations avec l’université pour le renouvellement de sa convention collective.

Confettis scintillants aux portes ouvertes de l'…

UQAM | Des manifestants ont perturbé la journée portes ouvertes de l'UQAM pour démontrer leur soutien au Syndicat des étudiant-e-s employé-e-s de l'UQAM (Sétue Uqam) hier après-midi. Lisez l'article de Guillaume Lepage pour en savoir plus : https://montrealcampus.ca/2016/02/le-setue-sinvite-aux-portes-ouvertes-de-luqam/

Posté par Montréal Campus sur 10 février 2016

Jointe au téléphone par le Montréal Campus, la porte-parole du syndicat, Chloé Fortin-Côté, a déclaré qu’aucune action de perturbation n’avait été expressément organisée par les étudiants employés. «C’est plus du ressort des associations étudiantes en grève», a-t-elle indiqué. L’ordonnance d’injonction provisoire, obtenue par l’UQAM le 8 décembre, puis reconduite par la Cour supérieure du Québec, permettait seulement aux membres du syndicat de piqueter aux portes de l’établissement, sans toutefois en bloquer l’accès, a précisé la porte-parole de l’UQAM, Jenny Desrochers.

«Les associations étudiantes ayant voté une journée de grève de solidarité ont fait des activités de perturbation et de visibilité avec le syndicat des étudiant-e-s employé-e-s de l’UQAM», pouvait-on lire, photos à l’appui, sur la page Facebook de l’Association facultaire étudiante des arts (AFEA).

L’Association facultaire étudiante des sciences humaines (AFESH) a tenu, en début d’après-midi, une assemblée générale durant laquelle un mandat de grève pour la journée a été adopté. Les associations étudiantes d’éducation, de science politique, des cycles supérieurs en droit et des baccalauréats interdisciplinaires en champs politiques avaient également débrayé pour l’occasion.

«Il est toujours permis de manifester dans l’université, en autant que ça respecte les personnes et les biens», a tenu à indiquer Jenny Desrochers, questionnée sur les mesures de sécurité prises mardi par l’université. La directrice des communications a par la suite attesté qu’il y avait «un déploiement d’effectif de sécurité sachant certaines menaces de perturbation», mais également «en lien avec un enjeu de gestion de foule». Au terme de l’évènement, aucun incident majeur n’avait été rapporté par le Bureau de la prévention et de la sécurité.

Les négociations reprendront

Cette journée mouvementée est survenue au même moment où une décision importante a été rendue dans le dossier des négociations entre l’UQAM et ses étudiants employés. À la fin janvier, l’université avait adressé une demande d’arbitrage au ministère du Travail afin de mettre rapidement un terme aux pourparlers. Selon elle, le SETUE négociait sa première convention collective puisqu’il était, avant le 18 décembre 2014, constitué de deux accréditations syndicales. «S’il y a eu fusion des deux unités de négociation du SÉTUE, le syndicat conserve son nom, ses locaux et défend exactement le même membership depuis 2005», avaient alors rétorqué les grévistes.

Or, Québec a tranché en faveur de l’interprétation soutenue par le syndicat, obligeant ainsi la reprise des négociations d’ici les prochains jours.

Chloe Fortin Côté a salué la décision rendue par le ministère. «Ce qu’on veut, c’est négocier, a-t-elle insisté. C’est ce qu’on attend de l’université et non d’essayer de contourner, en allant chercher une injonction ou demander un arbitrage. Ce qu’on veut, c’est s’asseoir et discuter pour en arriver à une convention collective négociée de bonne foi par les deux parties.»

Du côté de la maison d’enseignement, on a signifié avoir pris note de la décision. «L’UQAM est toujours demeurée disponible pour poursuivre les négociations, même au moment où elle a demandé l’arbitrage et en a fait l’annonce à la communauté», a fait savoir la porte-parole. «Les négociations devraient reprendre incessamment», s’est-elle contentée d’ajouter.

Photo: Catherine Legault

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