Comité pour le renouveau de l’AFESPED

Les cartons rouges se sont agités dans le local de l’assemblée générale, au cours de laquelle des étudiants de science politique et de droit ont disserté du futur de leur association facultaire.

Une majorité d’étudiants de l’Association facultaire étudiante de science politique et droit (AFESPED) a voté en faveur de la création d’un comité d’accréditation lors de leur dernière assemblée générale, mercredi.

Le premier mandat de ce comité sera d’entamer un processus d’accréditation pour que l’AFESPED puisse représenter de nouveau les étudiants de la Faculté. Pour ce faire, deux options s’offrent au comité : le recours à la politique 32 de l’UQAM, ou l’usage de la Loi québécoise sur l’accréditation et le financement des associations d’élèves ou d’étudiants. Dans le premier cas, un taux de participation de 15% sera exigé pour la refonte de l’association facultaire, taux qui grimpe à 25% selon la loi provinciale.

Reconstuire l’AFESPED

«La prochaine étape est de savoir comment rebâtir l’AFESPED, de savoir pourquoi ça fonctionnait jusqu’à maintenant et pourquoi ça a cessé de fonctionner», a expliqué un participant présent à l’assemblée générale dont le Montréal Campus doit taire le nom, suite à une résolution d’anonymat votée par les étudiants.

Le second mandat du comité sera d’entreprendre une consultation auprès de ses membres afin de décider des nouveaux statuts et règlements qui régiront l’association facultaire. Les nouvelles clauses viseront à mieux assurer la représentativité de tous les étudiants, puisque cette question avait été l’une des principales causes de la destitution de l’association au printemps 2015. Le comité fonctionnera par sondage afin de recueillir les témoignages du plus grand nombre d’étudiants possible, notamment ceux qui ne participent pas aux assemblées.

Des membres de la faculté ont soulevé certaines hypothèses quant aux problèmes qui minaient l’AFESPED jusqu’à ce qu’elle soit jugée non représentative. «Les membres disaient que c’était une trop grande entité pour prendre des votes de grève, et qu’ils préféraient passer par une des cinq associations modulaires», explique une membre de l’AFESPED.

Perte de subventions

Jusqu’à nouvel ordre, l’AFESPED n’est plus reconnue par l’UQAM. Cela signifie que certains comités, normalement régis par l’association, voient leurs subventions coupées. C’est le cas du centre Paulo Freire, qui gère les ressources et le monitorat du Département des sciences politiques. «Sans mandat, l’AFESPED est comme une coquille vide et la faculté n’est pas représentée», déplore un autre étudiant.

Un participant a également soulevé le danger que l’association sombre dans l’oubli pour les nouveaux élèves. «Ça va prendre beaucoup de mobilisation pour rétablir l’AFESPED», présage-t-il, puisqu’actuellement les étudiants se tournent davantage vers leurs associations modulaires. «Le comité va devoir discuter des avenues possibles, mener à bien la consultation et travailler fort pour mobiliser le plus de gens possible», explique-t-il.

Le vote ayant conféré au comité un pouvoir «assez autonome», il pourra décider de la façon dont seront menées ses activités. Le budget pourra être prélevé à même les fonds de l’AFESPED, qui pour l’instant sont en suspens.

La demande d’accréditation devra être déposée entre le 15 janvier et le 15 mars si l’AFESPED choisit de le faire grâce à la Loi sur l’accrédiation et le financement des association d’élèves ou d’étudiants. Sinon, elle pourra le faire en vertu de la politique 32 de l’UQAM et devra dans ce cas déposer sa demande d’ici le 15 février. D’ici là, les réunions du comité d’accréditation auront lieu tous les jeudis, à 12h30, dès le 28 janvier. Elles se dérouleront au local A-1330 ou A-1340, selon les disponibilités, et seront ouvertes à tous les membres de la faculté.

Photo : Alexis Boulianne

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