Un Noël québécois pour les étudiants étrangers

Faute de budget ou de disponibilités, certains étudiants étrangers ne retourneront pas dans leur pays pendant les Fêtes et se sentiront loin des leurs, ce qui peut leur faire vivre des situations de détresse. Afin de remédier à l’isolement, le Service à la vie étudiante de l’UQAM propose depuis neuf ans de les jumeler avec d’autres étudiants prêts à leur faire vivre un Noël québécois.

«L’an dernier, j’ai accueilli une étudiante chinoise dans ma famille et lui avons proposé de venir passer Noël avec nous. Le 24 au soir nous sommes allés à la messe de Noël et elle était ravie», raconte la marraine Nathalie Baldini, qui en est cette année à sa deuxième expérience. «Le lendemain on lui a proposé de revenir et nous avons fait un vrai repas de Noël», poursuit-elle.

À tous les ans, un appel est lancé à la communauté uqamienne afin d’interpeler des participants qui seraient intéressés à accueillir des étudiants étrangers. Cette année, 34 diplômés ont offert leur service de parrainage, alors que 51 étudiants étrangers étaient intéressés à participer au projet. «Nous les jumelons par la suite selon leurs critères de sélection. Puis, ils se rencontreront pour faire diverses activités ensemble, que ce soit dans le cadre d’un repas à Noël, au jour de l’An ou encore lors d’une sortie en raquette ou en ski», explique la conseillère à l’accueil et l’intégration des étudiants étrangers, Leslie Mbimbi, qui organise le programme de parrainage du temps des Fêtes.

Les étudiants qui se portent volontaires pour accueillir un ou plusieurs étudiants le font dans un acte de générosité et dans le but d’aider leur prochain, souligne Leslie Mbimbi. «Les parrains et marraines veulent rencontrer de nouvelles personnes, créer de nouveaux liens et découvrir de nouvelles cultures», observe-t-elle.

Parmi les commentaires reçus par l’organisatrice de l’événement, plusieurs étudiants font part de l’enchantement et des bénéfices que leur a apporté ce projet. «C’est une initiative très utile qui me permet de diminuer la nostalgie que j’éprouve envers ma famille, notamment ma mère, surtout dans ces moments de fêtes», indique Ibrahima, un étudiant étranger. D’autres ont aussi bien apprécié leur expérience, se disant heureux d’avoir pu passer un joyeux temps des Fêtes, malgré l’éloignement de leur famille et de leurs proches. « J’étais un peu stressée de venir au Canada seule, mais mon arrivée a été plus agréable grâce à cette proposition», raconte Maeva.

Le parrainage des fêtes peut également inciter les étudiants à rester en contact. «On peut prolonger l’expérience et se retrouver après pour d’autres activités, pour la cabane à sucre par exemple. On peut le faire toute l’année, il n’y a pas juste Noël pour faire ça», conclut la marraine Nathalie Baldini.

Photo : Vie étudiante UQAM

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