Deux débrayages possibles

La possibilité d’une grève plane sur l’Université du Québec à Montréal (UQAM). Trois syndicats sont actuellement en négociation pour le renouvellement de leurs conventions collectives respectives et deux ont avancé l’intention de débrayer.

Le Syndicat des étudiants et étudiantes employé-e-s de l’UQAM (SÉTUE) sera en grève illimitée à partir du 7 décembre si aucune convention collective n’est acceptée d’ici-là. Cette grève concorderait avec la fin de la session universitaire, au moment où la charge de travail des employés étudiants est la plus importante.

«Il est grand temps que l’administration cesse de nous mépriser car nous avons droit à des conditions de travail décentes», dit la responsable aux communications et à la mobilisation Annabelle Sirois. Une assemblée générale est prévue jeudi midi pour faire le point sur les négociations et sur le mandat de grève. La convention collective du SÉTUE est échue depuis le 31 décembre 2013.

Le Syndicat des professeures et professeurs de l’UQAM (SPUQ) a pour sa part demandé au comité exécutif de convoquer une assemblée générale extraordinaire au plus tard le vendredi 29 janvier 2016 pour envisager une grève si aucune convention collective n’est signée. «Cette résolution veut permettre d’accélérer les négociations», résume le 2e vice-président au SPUQ, Pierre Lebuis.

Depuis l’échéance de leur convention collective le 31 mai 2013, l’administration et le SPUQ ont participé à 46 séances de négociations. Une conciliatrice s’est ajoutée le 25 novembre dernier à la demande de la direction. «On a vu ça comme un autre moyen de l’UQAM de ralentir le processus», exprime le vice-président du syndicat.

Dans le cas du Syndicat des chargées et chargés de cours de l’UQAM (SCCUQ), les membres ont déposé leurs demandes syndicales et sont en attente du mandat patronal pour commencer les négociations. «Autrement dit, on ne sait pas encore ce que l’employeur veut et on ne connaît pas encore sa réponse aux demandes syndicales, développe le vice-président au Conseil exécutif du syndicat des chargés de cours de l’UQAM, Richard Bousquet. Lorsqu’on aura le mandat, on pourra mesurer l’écart entre les deux parties.»

Pas d’alliance, mais une solidarité

La situation des deux autres syndicats n’est pas encourageante pour le SCCUQ. « J’ai l’impression que ça peut être long et ardu», entrevoit le vice-président et chargé de cours à la Faculté des communications de l’UQAM.

Questionné sur la possibilité de s’allier au SÉTUE s’il déclenche une grève, Pierre Lebuis du SPUQ répond que: «Le rythme des négociations varie selon les syndicats et nous ne sommes pas rendus à la même étape que les autres». Il ajoute que son syndicat reste solidaire avec le SÉTUE et qu’ils mènent déjà des actions conjointes comme l’arbre de Noël installé dans l’agora du pavillon Judith-Jasmin. Le SCCUQ arrive au même constat. « Les professeurs et les chargés de cours n’ont pas le même moment propice pour avoir le même rapport de force, avance Richard Bousquet. Si on tombe en grève à ce moment-ci, l’UQAM pourrait décréter que la session est terminée.»

L’UQAM a dit ne pas commenter les négociations collectives sur la place publique.

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