L’ASSÉ marche pour un réinvestissement dans les services publics

Plusieurs centaines de manifestants ont répondu à l’appel de l’Association pour une solidarité syndicale étudiante (ASSÉ), dans l’après-midi ensoleillé du 5 novembre. Ceux-ci ont marché une dizaine de kilomètres depuis le Vieux-Port de Montréal pour dénoncer les coupes dans les services publics.

Après trois ans de lutte contre les coupes budgétaires imposées par le gouvernement québécois, l’ASSÉ lui propose maintenant cinq mesures pour créer un réinvestissement massif dans le secteur public. Selon l’association, ces mesures permettraient de dégager 4,6 milliards de dollars qui retourneraient dans les coffres de l’État. «L’austérité est un choix idéologique, et non une fatalité économique», a clamé Hind Fazazi.

Vers 13h30, les manifestants ont entamé leur marche sur la rue Saint-Laurent dans le Vieux-Port de Montréal, suivis de près par des policiers. La grande majorité de la foule rassemblée était composée d’étudiants de différentes associations, mais aussi des représentants d’autres regroupements qui souffrent des coupes budgétaires du gouvernement. La Fédération des travailleurs et des travailleuses du Québec (FTQ), la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS), la Fédération des femmes du Québec (FFQ) et la Fédération autonome des enseignants (FAE) ont répondu présentes à l’invitation de l’ASSÉ. La Fédération médicale étudiante et l’Organisation populaire des droits sociaux étaient à leurs côtés.

La manifestation s’est somme toute déroulée dans le calme, bien que, fidèle à son habitude, l’ASSÉ ait préféré s’abstenir de divulguer son itinéraire. «Un de nos principes fondamentaux est de ne pas fournir d’itinéraire à la police; on pense que c’est un droit constitutionnel de prendre la rue et de manifester notre désaccord avec ce que le gouvernement propose», a justifié la secrétaire à la coordination de l’ASSÉ, Hind Fazazi.

Les forces de l’ordre ont rapidement mis leur grain de sel en dirigeant le trajet lorsque la foule a tenté de tourner sur la rue Sainte-Catherine, ce qui a provoqué une grande frustration chez certains manifestants. La présence policière s’est accrue au coin de la rue Rachel, où des agents bloquaient chacune des autres rues pour forcer les protestataires à se diriger vers le sud.

La marche s’est terminée vers 16h au coin des rues Sainte-Catherine et Berri, où les derniers protestataires se sont dispersés après s’être assis au milieu de la rue. Le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) confirme avoir procédé à l’arrestation d’une personne.

Intensification des moyens de pression

Comme les négociations avec le gouvernement n’ont donné jusqu’à présent aucun résultat concluant, des mesures de perturbation plus importantes seront prises, a laissé entendre Hind Fazazi. Des étudiants pensent aussi intensifier les moyens de pression en augmentant la fréquence des leurs actions, explique Élisabeth Simpson, étudiante en technique de travail social au cégep du Vieux Montréal.

Selon le représentant du secteur de l’éducation aux adultes de la FAE, Christian Page, des mesures prises de concert et l’ASSÉ sont à prévoir.

Photo: Catherine Legault

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