«Elle était HEUREUSE, ils étaient VULGAIRE»

Initialement découverts sous le nom de Vulgar, you! en 2011 grâce à l’apparition de leur premier album Fais-moi cuire, fais-moi jouir, le groupe de post-punk montréalais refait surface sous l’appellation VULGAIRE avec Heureuse. Cet album a été bien accueilli fin septembre par Philippe Lemelin du Montréal Campus qui y avait trouvé un style particulièrement original.

Le quatuor était en prestation pour l’émission Le Studio de CHOQ lors de laquelle, Carré, Fleur, Morris et Oslo étaient tous masqués. L’anonymat total régnait, à un point tel que c’est un représentant du groupe, Miel, qui s’est assis en studio pour répondre aux questions de l’animateur William Maurer.

VULGAIRE signe son retour de bonne façon avec Heureuse, un album de dix chansons réalisé par Jean-Michel Coutu, ingénieur de son et réalisateur (Jesuslesfilles, PyPy). C’est un son plus planant et atténué qui se retrouve sur cet album, conséquence des changements de direction effectués par le quatuor. Miel a entre autre constaté que les membres du groupe voyaient un intérêt à passer de l’anglais au français. «Ils avaient besoin de changement, d’autant plus qu’ils sont à l’aise avec le français et que l’accroche y est différente », a-t-il affirmé. Outre la langue, les musiciens ont adouci leurs créations à la suite des conseils d’Alex Ortiz du groupe We Are Wolves, à qui on a attribué le rôle de directeur artistique pour Heureuse. Le quatuor a finalement acquis, à travers diverses expérimentations, la nouvelle forme d’expression qu’il est possible de percevoir dans l’album.

La confusion causée par l’anonymat et le changement d’identité ne peuvent que troubler toute personne suivant le parcours de VULGAIRE, et c’est exactement ce que le groupe apprécie, explique Miel. Le thème de la féminité est abordé dans le plus récent album et est exploité avec une force agressive dans la mélodie. C’est la contradiction dans les sons, les textes et les images. Quant au processus de création, l’ensemble de l’œuvre est créé à quatre. «Les gars utilisent souvent le processus de note aléatoire où chacun des musiciens compose une note pour ensuite, à partir de celles-ci, créer une harmonie qui sera à la base des compositions», énonce Miel.

Depuis la sortie de l’album, le 1er octobre dernier, le groupe se concentre davantage sur la promotion de leur œuvre par l’entremise de vidéoclips tout en ne s’empêchant pas de donner des concerts. Il sera possible de les voir le 20 novembre prochain à 20h au Quai des Brumes, dans le cadre de M pour Montréal, en compagnie d’Adam Strangler et des Loose Pistons, en formule duo, le 4 décembre prochain à Plus on est de fous, plus on lit! sur ICI Radio-Canada Première et enfin, le 7 décembre au Perfecto pour un souper spectacle.

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