Grèves ponctuelles pour les membres de l’AFESH

Dès la première semaine de retour sur les bancs de classe, l’Association facultaire des étudiants en sciences humaines (AFESH) a tenu la première assemblée générale de grève de la session pour discuter de l’état de la situation financière à l’UQAM et de la possibilité d’entrer en grève. Plusieurs journées de grève ponctuelles ont été adoptées.

Une foule d’étudiants s’est présentée le vendredi 11 septembre dernier à l’Église Saint-Jean-Baptiste, au coin des rues Saint-Denis et Rachel. L’AFESH avait le mandat de tenir une assemblée générale de grève dès la première semaine de cours, suite à l’expulsion de Justine Boulanger, membre étudiante au Conseil d’administration de l’UQAM. L’assemblée a débuté avec 40 minutes de retard par une présentation de l’association étudiante qui avait pour but d’informer les nouveaux étudiants de son mandat et des principales causes contre lesquelles elle milite, telles l’austérité, les hydrocarbures et la culture du viol. Tel que discuté lors de la dernière assemblée générale tenue le 13 mai 2015, ce rassemblement devait avoir lieu si la direction procédait à des expulsions, à l’envoi d’avis de convocation ou à des engagements de poursuite durant l’été. Le cas s’est concrétisé en juin dernier, lorsque l’étudiante s’est fait expulser de l’établissement d’enseignement pour une période d’un an.

La principale action que souhaite entreprendre l’AFESH est de participer à une importante manifestation pour soutenir les expulsés politiques. Puisque l’assemblée considère que le rectorat souhaite mettre fin à toute mobilisation politique par les étudiants, l’AFESH sera en grève le 16 septembre, date à laquelle aura lieu la manifestation qui encourage la solidarité entre l’UQAM et Concordia, où certains étudiants font également face à des sanctions administratives. L’AFESH invite ses membres à prendre cette journée pour réfléchir de la riposte des étudiants face aux décisions du rectorat et à la préparation d’autres actions.

L’AFESH s’explique

«On souhaite dénoncer les factures étudiantes dont les frais continuent d’être en hausse et les nombreuses coupures qui touchent les employés de l’UQAM, sans oublier les coupures dans les services aux étudiants, malgré les cadres qui profitent de bonis», déclarait la secrétaire à l’information de l’AFESH, Esther Paquette jointe la veille de l’assemblée générale. Elle expliquait que le but est d’établir le plan d’action pour déterminer si l’AFESH veut appuyer les différentes manifestations qui auront lieu prochainement, mais que l’assemblée était aussi le moment idéal pour se prononcer contre les mesures d’austérité qui touchent l’UQAM. «On veut aussi établir un plancher minimal pour les prochaines grèves, comme celle du 16 septembre pour une solidarité entre l’UQAM et Concordia ou la manifestation interne de la SÉTUE du 1er octobre», observait Esther Paquette. Alors que la première vise à contrer la répression universitaire, la seconde, elle, veut contrer les coupures et une certaine dérive autoritaire de l’UQAM.

Suite à la décision rendue par les membres présents à l’assemblée du 11 septembre, Élisabeth Mekkelholt, une étudiante en travail social affirme qu’elle trouve la position de l’AFESH plus nuancée. «Cela donne l’impression qu’on souhaite s’impliquer graduellement, plutôt que de se lancer dans une grève illimitée d’entrée de jeu», explique-t-elle. L’étudiante considère cela comme une stratégie pour débuter la grève de manière plus modérée en attendant de voir si d’autres actions pourront mener à une mobilisation plus sérieuse.

Quant aux mesures qui seront prises par la direction, la porte-parole de l’UQAM, Jenny Desrochers, indique que dans tous les cas, l’administration communique avec les étudiants. «Des consignes seront envoyées sous peu pour leur expliquer les conséquences lors des cas de grève.»

À suivre

Au cours de la prochaine semaine, ce sera au tour de l’Association facultaire des étudiants en arts (AFEA) d’inviter ses membres à aller s’exprimer lors d’une assemblée générale de grève qui se tiendra le lundi 14 septembre à 12h30 au Théâtre le National. Plan d’action, revendications et grève seront notamment à l’ordre du jour.

Toujours dans le but de faire un état des lieux de la situation en ce qui concerne les mesures austères qui touchent l’UQAM, l’Association étudiante des cycles supérieurs de science politique (AECSSP) convoquera aussi ses membres à une assemblée générale de grève. Cette dernière aura lieu le mercredi 16 septembre à 12h30 et le lieu reste encore à confirmer.

La «manif de solidarité : la répression ne passera pas» aura lieu le mercredi 16 septembre à 12h30 à la Place Pasteur. La marche débutera sur le campus de l’UQAM pour se rendre jusqu’à l’Université Concordia. Les étudiants sont invités à venir soutenir les arrestations des 22 élèves de l’UQAM du 8 avril dernier ainsi que la convocation devant les tribunaux disciplinaires des 29 étudiants de Concordia en mai dernier.

Crédit photo : Alexis Boulianne

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