Des heures d’attente pour un feu de casserole

Le 4 février, un feu s’est déclaré dans un des appartements du deuxième étage des résidences de l’ouest. Après plusieurs fausses alertes au cours des derniers semestres, cette fois-ci, les flammes étaient bien réelles.

Aux résidences étudiantes de l’UQAM, il n’est pas rare d’entendre l’alarme générale qui indique aux résidents d’évacuer l’immeuble pour des rôties brûlées. Le 4 février, plusieurs étudiants ont attendu longtemps avant d’accorder du crédit à l’alarme de feu et enfin évacuer l’immeuble. En début de soirée, des flammes dans une casserole ont fait paniquer des étudiants qui, pour éteindre le feu, ont jeté de l’eau sur l’huile qui chauffait.

«Ça a comme explosé», raconte Chloé, une étudiante témoin rencontrée sur les lieux, qui a préféré taire son nom de famille. Les étudiants ignoraient qu’un feu de cuisson ne peut être éteint avec de l’eau. «Tout de suite, les gicleurs sont partis, ça a tout éteint et c’était même l’inondation», ajoute-t-elle. Personne n’a été blessé.

Selon la préposée du Service de prévention des incendies de Montréal, Josée Gosselin, les notes de l’incident indiquent qu’il n’y avait plus de feu à l’arrivée des pompiers. «L’appel a été reçu à 16h52, et à 17h04 les pompiers avaient déjà quitté le 2100 Saint-Urbain», dit-elle. Selon les pompiers, il s’agissait d’une défectuosité des gicleurs. Il n’y avait que de l’eau et absence de fumée, selon le rapport d’évènement. «Il y a quelque temps, il y a effectivement eu une telle défectuosité, mais cette fois-ci il y a réellement eu un feu», confirme Anne-Sophie Roy, une résidente.

En ce qui concerne l’incident du 4 février, le directeur de l’établissement, Karim Khelfaoui, refuse de répondre aux questions du Montréal Campus et renvoie à la directrice du Service des communications de l’UQAM, Jennifer Desrochers. Celle-ci affirme que «les personnes touchées ont été relogées, les travaux d’assèchement ont duré une semaine». Des travaux de reconstruction ont ensuite été réalisés. Elle affirme également que «l’incendie a rapidement été maîtrisé par les pompiers».

 

Des problèmes d’est en ouest

Aux résidences de l’est, les problèmes s’accumulent aussi pour les étudiants qui y résident. L’étudiante Anne-Sophie Roy a notamment fait référence aux dernières évacuations, dont celle de l’automne dernier. «C’est tannant attendre trois heures dehors sans pouvoir retourner à nos occupations, dite-elle. Mais il faut s’y attendre lorsqu’on habite un bâtiment rempli d’étudiants.» Un étudiant avait accroché ses vêtements à l’aide d’un support sur un des gicleurs qui s’est brisé à cause du poids, l’établissement a dû faire déshumidifier plusieurs unités d’habitation. Les travaux ont duré plus d’un mois. D’autres dégâts d’eau ont eu lieu en 2012 pour cause de pluies torrentielles, puis en 2013 alors qu’une cuvette de toilette a été brisée par un étudiant. «L’an dernier, j’avais de l’eau qui coulait dans ma salle de bain dès que la personne du dessus prenait sa douche. Ils ont mis trois semaines à régler le problème. Ils venaient tous les jours pour vérifier, mais ils ne faisaient rien de concret», raconte une étudiante en marketing, Tiffanie Beuret.

Malgré les fausses alarmes fréquentes, certains remarquent une nette amélioration des compétences du personnel. Selon Tiffanie Beuret, le service à la clientèle s’est beaucoup amélioré depuis l’an dernier. «Pour une réquisition comme une ampoule à changer ou un rond de cuisson défectueux, il fallait parfois attendre jusqu’à un mois. Maintenant, ils viennent dans la journée ou le lendemain.» Depuis près d’un an, lorsqu’un étudiant vient rapporter un bris, fait une demande de réparation, ou dépose une plainte, il doit le faire par écrit sur un formulaire développé à ces fins. «Cette façon de faire permet un meilleur suivi à l’interne et une meilleure gestion des attentes par le demandeur», précise Jennifer Desrochers. Ces nouvelles mesures sont nécessaires à la bonne communication aux résidences puisque plusieurs demandes des résidents sont souvent restées sans réponse jusqu’à ce qu’ils insistent.

Depuis janvier, les mesures de préventions ont aussi été améliorées. Les procédures d’urgence sont présentées de façon formelle et une formation est donnée aux responsables d’étage. Un agent du Service de la prévention et sécurité de l’UQAM fera aussi une visite de chaque appartement, au début de chaque session, dès l’automne.

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