L’heure de jouer

Chaque année, certaines bourses de la Fondation de l’UQAM ne sont pas attribuées, puisqu’aucun candidat ne remplit les conditions demandées. La Fondation a fait circuler le message aux enseignants, qui rappellent donc en classe que ça vaut le coup de s’informer des bourses offertes et de s’y inscrire dès que l’on est éligible.

«Quand on ne reçoit pas de candidature admissible nous tentons d’assouplir les critères et la bourse est reportée au concours suivant», précise le conseiller stratégique pour la Fondation de l’UQAM, Daniel Hébert. Il explique que parfois des critères comme l’âge, le sexe, la ville d’origine ou les revenus, réduisent le nombre de candidats admissibles. «La plupart des bourses imposent un critère de succès académique. Aussi, un certain nombre de crédits cumulés, le programme ou le degré d’étude peuvent être des critères à satisfaire», poursuit-il.

Pour les étudiants, le premier obstacle est la demande d’inscription. Les candidats potentiels se découragent lorsqu’elle demande plus d’implication. La doctorante en Science de l’environnement, Élise Smedbol a obtenu plusieurs prix dont cinq bourses de la fondation de L’UQAM depuis le baccalauréat. «Si j’ai obtenu plusieurs bourses d’études c’est parce que je prends la chance d’appliquer à toutes celles auxquelles je suis admissible. Parfois nos chances de l’obtenir sont minimes et d’autres fois il n’y a que nous, il faut oser, croit-elle. C’est un peu comme une mise qui ne coûte pas d’argent mais un minimum de temps», dit-elle. Cette étudiante encore dans la vingtaine a la possibilité de faire son doctorat de façon rémunérée. Elle travaille sur un projet de recherche avec un professeur chercheur. «Autrement, je ne pourrais pas faire le doctorat, je me suis déjà endettée au maximum avec le régime de prêts et bourses», confie-t-elle.

 

Donateurs impliqués

L’an dernier, la Fondation a donné 1058 bourses, pour un total de 3,1 millions de dollars. Comme il s’agit de dons privés et non de fonds publics, les donateurs peuvent choisir de garder l’anonymat, chose rare. «La semaine dernière, un important donateur a donné plus d’un million de dollars sous le nom Cocodet. Personne ne sait qui il est», révèle Daniel Hébert.

La plupart des donateurs aiment pourtant donner leur propre nom à une bourse. «Ce qu’ils ont en retour c’est la satisfaction de rencontrer l’étudiant lors de la soirée de remise des prix», mentionne Daniel Hébert. Selon lui, il s’agit d’abord d’un geste philanthropique. Chacun a tout de même ses raisons de donner. «Parfois c’est qu’on a reçu lorsqu’on était étudiant et on veut donner au suivant», exemplifie-t-il. Lui-même fait un don en bourse à la Fondation chaque année. Il veut donner l’exemple à ses enfants avec cette habitude de donner sans rien attendre en retour.

Certains champs d’étude pourraient être privilégiés. Les donateurs sont aussi des décideurs puisqu’ils détaillent eux-mêmes les critères. Puisque la Fondation tient à ce que toutes les facultés soient bien représentées, un centre d’appel travaille sans relâche à recruter des donateurs.

D’ailleurs, Élise Smedbol voit un avantage à demander des bourse à la Fondation de l’UQAM. «Les demandes sont beaucoup moins longues et compliquées à faire que pour d’autres concours et elles sont offertes deux fois par année», explique-t-elle. Le concours de la session d’hiver pour les bourses de la fondation de l’UQAM s’est terminé le 18 février dernier. Les étudiants ont toujours jusqu’au 13 mars pour présenter leur candidature aux bourses d’implication étudiante. D’autres concours se retrouvent sur le site Internet des Services à la vie étudiante.

Crédit photo : Fondation de l’UQAM

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