Sensibilisation sur les agressions sexuelles à l’UQAM

Le Centre d’écoute et de référence a mis sur pied une semaine de sensibilisation aux agressions sexuelles du 10 au 15 novembre dernier, ainsi qu’une conférence sur le sujet.

La coordonnatrice de la ligne d’urgence du Centre pour les victimes d’agression sexuelle (CVASM), Valérie Bonneau, était la conférencière invitée. Elle rappelle qu’il y a encore beaucoup d’éducation à faire et tellement de mythes à déconstruire en terme d’agressions sexuelles, qui doivent selon elle être remplacés par des faits réalistes. «La violence sexuelle est un problème social et ce n’est pas de la faute des victimes», avance-t-elle.

La peur du jugement des autres semble être une des motivations premières pour ne pas dénoncer une agression. C’est d’ailleurs ce qui semble ressortir des nombreux dévoilements qui ont lieu sur les réseaux sociaux, depuis la création du nouveau mot-clic #AgressionsNonDénoncées. Valérie Bonneau explique que les réactions des personnes à qui une victime se confie sont cruciales. «Avoir des réactions non-aidantes pourraient amener une revictimisation chez la personne qui se sentira alors coupable de son agression», mentionne-t-elle.

Les procédures semblent aussi être un obstacle à la dénonciation. «Le premier constat que j’ai pu faire, c’est que les mécanismes d’intervention permettant de recevoir et d’évaluer des plaintes afin de déterminer si une enquête est possible ne répondent que partiellement aux enjeux auxquels nous sommes confrontés», souligne le vice-recteur à la Vie universitaire, Marc Turgeon.

Les gens présents à la conférence étaient majoritairement des bénévoles de la ligne d’urgence du Centre d’écoute et de référence. Pour s’impliquer au Centre, ces bénévoles s’inscrivent sur une base volontaire. «La clef c’est d’être soi-même. Il faut toujours garder en mémoire que souvent la personne a seulement besoin d’être écoutée», explique Naolie Bélisle, éducatrice spécialisée et nouvellement bénévole au Centre d’écoute et de référence. Ils doivent par la suite suivre une formation de 50 heures répartie sur quatre fins de semaines, afin d’être en mesure de répondre aux appels. De plus, en cas d’appel difficile, il y a toujours un des coordonnateurs sur place, explique la bénévole.

Marc Turgeon croit néanmoins que l’UQAM est sur la bonne voie en matière de sensibilisation aux agressions. «J’ai confiance que nous pourrons, avec l’appui de tous les groupes de l’Université, assurer un milieu d’études et de travail sans violence à caractère sexuel», conclut-il.

 

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