L’art de la discrétion

L’exposition L’objet japonais – Panorama du design contemporain au Japon a été lancée le 19 novembre dernier au Centre de design de l’UQAM. Après Los Angeles et Toronto, l’exposition ouvre ses portes au public montréalais afin de faire découvrir le monde de la culture nippone, à travers des objets de la vie quotidienne.

Présentation de la Japan Foundation, organisme ayant pour but de promouvoir les échanges culturels avec le Japon, L’objet japonais est une réalisation du commissaire Hiroshi Kashiwagi. Chargé de projets d’expositions à l’UQÀM, Georges Labrecque a de grandes attentes pour cette exposition. «C’est un sujet qui est très populaire, explique-t-il. C’est la première fois dans l’histoire du Centre qu’on présente du design d’objet japonais et c’est un grand honneur parce que les Japonais sont des grands maîtres dans la culture matérielle». Pour lui, le design japonais se démarque de la culture occidentale par sa grande humilité. «Il n’y a rien de flamboyant, il y a cette discrétion au niveau des designers japonais, ce qui fait que ce n’est pas un système de vedettariat. Tout est fait dans un ton très respectueux», affirme-t-il.

Le Consul Général du Japon à Montréal, Tatsuro Arai, pour qui le design des objets de tous les jours exprime la culture d’un peuple, a pris part au vernissage. Selon lui, cinq caractéristiques sont essentielles à la compréhension de la culture japonaise. «L’artisanat ou les éléments artisanaux, la simplicité, le respect, la concision, et le terme japonais kawai, c’est-à-dire le mignon, énumère-t-il. On le voit dans les mangas par exemple, qui sont une partie de notre culture.» Professeur à l’école de design de l’UQÀM, Börkur Bergmann croit que le public montréalais pourrait apprendre beaucoup de cette exposition, notamment des notions de sensibilité et de raffinement par rapport à l’objet.

Selon le professeur, le design nippon est très présent dans notre culture occidentale. «L’influence de ce design est l’esprit de discrétion, ce qu’on appelle un peu vulgairement le minimalisme, le geste posé», expose-t-il. Plusieurs items mis de l’avant par l’exposition sont inspirés de l’artisanat japonais. Sans être carrément issus de procédés artisanaux, des objets comme ceux utilisés à table (bols, assiettes et ustensiles) sont une ode à la tradition et aux coutumes japonaises, tout en étant produits de façon industrielle. «C’est la tradition renouvelée par le design moderne», explique Bökur Bergmann.

L’exposition L’objet japonais – Panorama du design contemporain au Japon sera présentée au Centre de design de l’UQÀM du 20 novembre au 18 janvier 2015.

 

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