Syndicalisme de combat et pinceaux

Le Syndicat des étudiants employés de l’UQAM (SÉTUE) a organisé le 5 février une soirée afin de peindre une grande murale aux alentours du Café Aquin. Sous le thème de la précarité étudiante, l’activité s’inscrit dans un contexte de négociation de convention collective entre le syndicat et  l’administration de l’UQAM.

Tous les quatre ans, les membres du Syndicat sont appelés à se mobiliser dans le but d’obtenir de meilleures conditions de travail. «Les universitaires sont aux prises avec l’augmentation du prix des loyers et de la nourriture. C’est un contexte dans lequel nos budgets en tant qu’étudiants sont de plus en plus serrés», déplore Mickael Chacha Enriquez, membre du comité exécutif et responsable aux communications et à la mobilisation au SÉTUE.

Selon le délégué syndical de la SETUE, Alexandre, le fait que les directeurs de thèse tiennent à la fois les rôles d’employeur et d’évaluateur vis-à-vis les étudiants rend la situation délicate lorsque ceux-ci veulent revendiquer. «Les étudiants sont isolés dans ce rapport d’un à un avec le professeur», trouve-t-il. Le Syndicat se désole également de constater la baisse des contrats alloués par l’UQAM. De 2007 à 2012, le nombre d’heures travaillées par les membres a chuté de 21%, rapporte le Syndicat.

L’un des enjeux des négociations est celui de la propriété intellectuelle des travaux étudiants. Certains auxiliaires de recherche auraient constaté que leur nom n’apparaissait nulle part sur les travaux, ce qui leur ferait perdre tout crédit pour leur travail. Il arriverait même, selon le SETUE, qu’on leur propose de choisir entre être rémunéré ou de voir leur nom figurer dans les crédits, une pratique illégale que dénonce le Syndicat. «Ce qu’on souhaite obtenir, c’est une amélioration de la reconnaissance de notre statut», explique Mickael Chacha Enriquez, précisant que les auxiliaires de recherche n’ont toujours pas de contrats signés qui délimitent le cadre d’emploi. Le Syndicat des professeurs de l’UQAM n’a pas retourné les demandes d’entrevues du Montréal Campus.

Les salaires attribués pour ces contrats seront discutés lors des négociations. Variant en fonction des cycles d’étude, les salaires des étudiants employés diffèrent entre cycles avec un taux horaire de 13,84$ au baccalauréat et de 20,64$ au 2e cycle.

Commentaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *