Réinventer la métropole

Les stagiaires du projet «Imaginer Montréal» de l’école Urbania dévoilaient le 3 octobre dernier, 102 idées créatives pour repenser la vie en communauté de Montréal.

Un mois jour pour jour avant les élections municipales, l’équipe composée d’étudiants présentait sa vision de la métropole. L’opinion des enfants prise en compte par la ville, le retour de Céline, des concerts dans les piscines municipales et des places de camping dans les parcs étaient au programme.

À force de suggérer des manières d’améliorer la vie montréalaise, l’idée de se présenter à la mairie de Montréal a germé un moment dans la tête de l’équipe de rédaction. «Lorsqu’est venu le temps d’amasser des signatures et de créer un parti politique, on a eu un peu froid et on a laissé tomber», se rappelle l’organisatrice du projet, Catherine Perreault-Lessard. Synthétiser les idées et écrire une forme de manifeste urbain semblaient, à son avis, plus réaliste.

Les participants du projet ont rencontré chacun des candidats à la mairie de Montréal avant le lancement. «Bien que certains se soient dits très inspirés de nos idées, aucune promesse formelle n’a été faite», affirme la stagiaire Camille Lepage-Mandeville. Lors d’un 5 à 8 organisé un peu plus tôt dans la soirée, certains candidats ont fait acte de présence. « Il y a une grande ressemblance entre ces 102 idées d’Imaginer Montréal et notre plateforme», s’est enthousiasmée Mélanie Joly, restée pour faire une allocution. Son parti a recruté deux des participants d’Imaginer Montréal. L’étudiant à la maîtrise en design de l’environnement, Mikaël St-Pierre, fera nouvellement campagne dans Hochelaga-Maisonneuve et Carl Carbonneau, étudiant à la maîtrise en gestion de projet, se lancera aussi avec l’équipe de Mélanie Joly.

Tous les vendredis de l’été, les étudiants, guidés par des professeurs de l’UQAM, sélectionnaient 10 idées pour faire rayonner la ville et inspirer ses concitoyens. Afin de s’assurer de la pertinence de leurs idées, les étudiants prenaient le pouls de la population à l’aide de plusieurs vox-pop. «Durant la semaine, chaque étudiant devait travailler sur une thématique et devait aller chercher les meilleures idées », explique Catherine Pereault-Lessard. Parmi leurs 1500 idées, ils devaient se résigner à n’en choisir qu’une centaine. Des pistes cyclables éclairées la nuit, une forêt de tripodes au Parc olympique et l’abolition de la clôture entre Ville Mont-Royal et Parc-Extension étaient parmi les suggestions retenues.
Sur cette centaine d’idées, la proposition du camping urbain a d’ailleurs été mise en œuvre pour un concours de l’Association du Design urbain du Québec, qui consistait en la création d’un village éphémère.

«La confrontation entre différents étudiants qui venaient de domaines différents m’a marquée», affirme la stagiaire Anne Careau, fière de ce qu’elle a accompli. Camille Lepage Mandeville affirme quant à elle que le projet lui a beaucoup appris et qu’elle en ressort avec un nouvel intérêt pour la politique.

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