Le Cercle des Premières Nations au cœur d’Idle No More

Alors que le mouvement Idle No More fait les manchettes, le Cercle des Premières Nations (CPN) de l’UQAM se met de la partie. Avec un solide réseau de contacts et des connaissances sur la logistique des manifestations, le CPN est au premier plan de l’organisation du mouvement.

Pendant que certains chefs rencontraient le premier ministre à Ottawa le 11 janvier dernier, de nombreuses manifestations ont eu lieu partout au Canada. Un rassemblement était organisé à Montréal devant le Palais des congrès. Inspiré par le conflit étudiant, le mouvement Idle No More du Québec a pris la plume rouge comme symbole officiel, un clin d’œil au carré rouge des étudiants. Melissa Mollen-Dupuis, instigatrice du mouvement Idle No More au Québec et présidente du CPN en 2005, soutient qu’un vent de changement souffle sur l’ensemble de la société. «On l’a vu l’année dernière, les choses peuvent changer par la voix des gens.»

La collaboration entre le mouvement Idle No more et le CPN de l’UQAM ne s’est pas fait attendre. Mélissa Mollen-Dupuis et Widia Larivière, autre instigatrice du projet au Québec, ont cru bon de faire équipe avec l’organisation uqamienne, maillon important de la chaîne des communications entre les organisations autochtones au Québec.

«Elles n’avaient jamais organisé de manifestations autochtones», raconte le coordonnateur du CPN de l’UQAM, Gustavo Zamora Jiménez, en parlant des deux instigatrices du projet. Le partenariat est né afin d’organiser la première protestation publique du mouvement à Montréal le 21 décembre dernier. Pour ce faire, le CPN a obtenu l’aide de la Confédération des syndicats nationaux (CSN), l’Association facultaire étudiante de sciences humaines (AFESH) et le Groupe de recherche d’intérêt public (GRIP) de l’UQAM.

Même si elle n’a pas de mandat officiel pour soutenir le mouvement, l’AFESH rappelle qu’elle a pris position contre toute forme d’oppression ou de colonialisme dans une assemblée générale. «On se considère solidaire avec les peuples autochtones» soutient le secrétaire aux finances de l’association étudiante, Benjamin Gingras.

Le mouvement Idle No More est né à la fin du mois d’octobre 2012 par l’initiative de quatre femmes de la Saskatchewan. Il conteste entre autres le projet de loi omnibus C-45 qui vise notamment à modifier la loi sur plusieurs cours d’eau navigables et la loi sur les Indiens. Le mouvement est à ce jour devenu la voix de toutes les causes autochtones. La chef de la communauté crie d’Attawapiskat qui fait la grève de la faim depuis le 11 décembre 2012, Theresa Spence, est devenue l’emblème du mouvement.

Crédit photo: Flickr

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