Un plan d’action en ce jour de l’amour

L’Association facultaire étudiante de sciences humaines (AFESH) a tenu une assemblée générale dès 11h aujourd’hui, au Café Campus, donnant le coup d’envoi de la grève générale illimitée de ses membres.

Membre de la Coalition large de l’Association pour une solidarité syndicale étudiante (CLASSE), l’AFESH a constaté l’atteinte du plancher d’un minimum de sept associations totalisant 20 000 membres sur trois campus différents.

Au cours de l’assemblée, les étudiants de l’association se sont prononcés sur les actions de mobilisation. «On a discuté ensemble de ce qu’on allait faire du côté des manifestations locales, régionales, et nationales», a rapporté le secrétaire à l’information de l’AFESH, Pascal Rheault. Plusieurs propositions ont été mises en dépôt, pour permettre à tous de manifester avec des collègues uqamiens.

L’AFESH prendra part à plusieurs manifestations au cours des prochaines semaines. À peine le mouvement enclenché, l’agenda est chargé. En plus de la manifestation régionale du 20 février prochain à 16h au Carré Berri, les membres sont conviés à une manifestation nationale de déclenchement, le 23 février, au Carré Phillips à 14h. Une manifestation nationale aura aussi lieu à Québec le 1er mars au parc des Braves, à 14h.

L’association a également mis sur la table un nouveau plan d’action visant le regroupant des associations facultaires de l’UQAM, notamment avec une nuit de création d’affiches et autres banderoles à caractère militant. «Le but est vraiment de regrouper le plus de personnes possible pour voir ensemble ce que nous allons poser comme gestes durant la grève», a expliqué le secrétaire aux affaires internes de l’AFESH, François Desrochers.

L’AFESH a aussi pris la décision de participer à la manifestation contre la brutalité policière qui se tiendra le 15 mars prochain. Pascal Rheault a indiqué que cette participation est due au profilage étudiant par les autorités, alimentée les médias.

Blocage démocratique ?
Le point chaud de l’assemblée concernait un blocage de l’UQAM si cinq des sept associations votaient pour la grève, mais l’exécutif affirme qu’aucune décision n’a été prise. «C’est assez flou

pour le moment, a avoué le responsable de l’information de l’AFESH. On va regarder ça plus tard avec les autres facultés. Il n’est aucunement question d’un blocage systématique pour l’instant.» Si tel était le cas, Pascal Rheault tempère la situation en affirmant qu’en aucun cas les services des étudiants en seraient compromis. De son côté, le co porte-parole de la CLASSE, Gabriel Nadeau-Dubois, a affirmé ne pas vouloir imposer de contraintes pour les étudiants. «La décision sur le blocage revient sur une base individuelle, a-t-il soutenu. Le but de la grève n’est pas de rendre difficile la vie des étudiants, mais plutôt celle du gouvernement.»

Ne voulant pas revivre une nuit des longs couteaux estudiantine comme en 2005, l’AFESH proposera, lors de la prochaine assemblée, que les négociations ne se fassent pas seulement au niveau des associations nationales, mais aussi au niveau local et régional.

L’assemblée d’aujourd’hui a été rapidement levée afin de permettre aux membres de l’AFESH de participer à la manifestation qui a débuté à la Place Émilie-Gamelin vers 14h30, où environ 500 personnes ont manifesté contre la hausse des frais de scolarité. Même si elles devraient se faire de façon hebdomadaire, la date de la prochaine assemblée générale n’a pas encore été déterminée. L’exécutif se prononcera à ce sujet cette semaine.

Crédit photo: Catherine Lévesque

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