Sortir du peloton

Plusieurs cohortes de l’Association générale des étudiants en communication (AGEC) demandent à être exemptées de la grève même si leur association facultaire votait pour. Elles désirent avoir accès aux locaux de l’UQAM et à son personnel afin de pouvoir poursuivre leurs travaux comme prévu. Alors que cette dérogation serait essentielle pour certains, d’autres y voient une entrave aux principes fondamentaux de la grève.

«Les étudiants sont pour la grève, mais contre les pénalités imposées à leur cheminement scolaire», explique l’assistante-coordonnatrice de l’AGEC, Rachel Del Fante. Jusqu’à maintenant, les étudiants du programme de télévision ont fait part de leur volonté d’obtenir une dérogation. Les étudiants de deuxième et troisième années en cinéma, ainsi que les finissants en médias interactifs ont emboîté le pas. Certains étudiants en journalisme, toutefois, sont réticents à se joindre au mouvement. «On voterait une motion pour affaiblir notre propre mouvement de grève. C’est stupide, croit Claude-André Mayrand, étudiant de deuxième année en journalisme. On a tous des bacs de 90 crédits à faire. Pourquoi certains seraient avantagés plus que d’autres?»

Les étudiants en communication impliqués estiment qu’ils sont plus pénalisés que leurs collègues uqamiens. À leur avis, les cours pratiques sont plus compliqués à reprendre, ayant besoin de matériel spécifique pour produire leurs projets scolaires. Selon eux, trop de personnes et de lieux extérieurs à l’UQAM sont impliqués pour tout annuler. La reprise serait impossible dans plusieurs cas. Ils soutiennent également que la grève affecterait la qualité de leurs portfolios et donc leurs futures carrières.

«Ça s’est déjà fait au cours des grèves précédentes, indique Jordan Poirier, étudiant en cinéma. Si le programme de la session était facilement compressible, on n’en ferait pas la demande.» Le porte-parole de l’Association pour une solidarité syndicale étudiante, Gabriel Nadeau-Dubois, se montre compréhensif. «Le but d’une grève n’est pas de rendre la vie des étudiants difficile, mais plutôt de compliquer celle du gouvernement.»

La dérogation ne serait effective qu’avec l’accord de l’assemblée générale de l’Association facultaire des étudiants en langues et communication (AFELC) qui se tiendra le 14 février. Selon l’AGEC, un accord avec le Syndicat des professeurs de l’Université est aussi nécessaire.

L’AFELC n’a pas souhaité se prononcer sur la question. Les étudiants en danse et théâtre de l’Association facultaire étudiante des arts comptent aussi demander une telle exemption.

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