Radineries informatives

La fin de session approche, la fin de l’année aussi. Avec le temps des Fêtes s’amorce le bilan 2011, les meilleurs et les pires de l’actualité, des films, des albums de musique, etc… Pour contribuer à cette célébration, voilà mon top des problèmes avec le service des communications de l’UQAM, recueillis au long de ma session à la barre de cette section.

1. Suivre l’application de la nouvelle politique 36 sur les financements des associations étudiants, trois courriels et une dizaine de messages téléphoniques auprès de Francine Jacques, directrice des communications. 2. Mes huit demandes d’accès d’information, toutes rejetées, pour demande abusive. Ah non, une m’est revenue avec quinze jours de retard sur le délai légal. 3. La semaine de délai pour m’indiquer une date de conférence du recteur, finalement déprogrammée. 4. Mes collaborateurs, sur des sujets aussi vastes que les politiques uqamiennes, l’état des bâtiments ou les affaires au SCCUQ, sont soumis au bon vouloir de Francine, qui donne son accord aux intervenants de pouvoir parler aux journalistes.

Prenez cela à la légère, il n’est nullement question de règlements de compte. Au contraire, je dévoile un peu la tâche qu’on lui a (re)donnée en début de session. En effet, à l’UQAM, on serre les écrous dans les sorties publiques des membres de l’administration. On va colmater les fuites avec la plomberie du service des communications. Vous souhaitez parler avec un directeur de services? Voyez ça avec Francine. Elle vous indiquera si oui ou non votre interlocuteur pourra vous répondre.

Je me mets à la place de celui-ci. Avec cette nouvelle politique de porte-parole, est-ce que ce n’est pas se priver d’une liberté d’expression? Même si cette personne a un droit de réserve, elle reste, malgré tout, une citoyenne qui peut livrer sa parole à qui elle veut. Comment peut-on alors se maintenir immobile, à limiter l’information sur les vols ou la présence d’amiante dans le pavillon V? N’est-ce pas d’intérêt public de communiquer ce genre d’affaires? Pourquoi doit-on avoir l’accord des services de communications pour avoir une réponse? Ah oui, il faut laisser le temps à notre intervenant d’apprendre un texte rédigé par une gang de relationnistes. Heureusement pour nous, il existe encore des gens, aussi rares soient-ils, qui viennent nous voir sous le couvert de l’anonymat.

Disponibilité à retravailler
Le peu que j’ai vécu ici m’avait pourtant donné l’impression que les cadres qui dirigent notre Université étaient disponibles pour répondre à mes questions. Pour preuve, l’année dernière a été faste en information pour notre journal. Puis, comme si un paralume lui était tombé sur la tête pendant l’été, l’administration s’est fermée comme une huître. Peut-être que l’année dernière a été un peu trop faste, il n’empêche que rien ne légitime cette fermeture communicationnelle d’un organisme public.

On va me parler du choc post-traumatique de l’Îlot Voyageur pour justifier ce choix, mais des dires du canal officiel de l’UQAM, c’est du passé. Alors que redoutent-ils? L’Université pense être victime d’une cabale médiatique continuelle et nous donne l’impression d’être les singes de la sagesse: elle n’a rien vu, rien entendu, mais surtout rien dit. Pourtant, à tant donner d’efforts pour protéger son précieux, elle attise sans doute la convoitise de journalistes avides de mettre la main sur une primeur. C’est un cercle vicieux sans fin qui amène de la suspicion auprès de la population, dont une partie pourrait venir étudier à l’UQAM. Avec une image d’Université fermée, bonjour la réputation. Alors, Francine, ouvrez un peu les vannes, ça ne pourra faire que du bien!

Arnaud Stopa
Chef de pupitre UQAM
Uqam.campus@campus.ca

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