À la recherche du temps perdu

La Galerie de l’UQAM s’est mise sur son 31 hier soir pour le vernissage de l’exposition Lost in Time du Montréalais Patrick Bernatchez, présentée jusqu’au 3 décembre prochain. L’expérimenté artiste multidisciplinaire propose une réflexion étonnante sous le thème du temps, en alliant vidéo, musique et sculpture.

Dans Lost in Time, l’interrelation entre tous les éléments de l’exposition est a priori subtile, mais s’avère très songée. Une récurrence de motifs comme ceux du cheval et du casque est évocatrice de l’interrelation existant entre les oeuvres. L’exploitation de divers médias fait la particularité de l’installation. Mise à l’avant-plan, la musique est centrale dans le travail du touche-à-tout. Comme un fantôme de ses oeuvres passées, un piano trône au début de l’exposition. L’instrument a servi à créer les Variations Golberg, un projet vidéo et musical en collaboration avec le musicien David Kaplan, et s’inscrit dans une démarche exploratoire sur les modifications et les variations entamée par Patrick Bernatchez.

Pièce maîtresse de l’exposition, la montre BW (Bernatchez-Winiger ou BlackWatch) n’effectue qu’une révolution par millénaire. Cette caractéristique lui confère un rapport au temps très particulier. Patrick Bernatchez explique le rôle cette œuvre par une métaphore bien précise. «Il faut voir mon travail comme une constellation. La montre est le soleil et tout autour gravitent des planètes et des satellites, qui sont mes oeuvres parallèles.» Créée en collaboration avec un horloger suisse, la fameuse montre fonctionne réellement. Le tic-tac de ses aiguilles est amplifié et projeté dans toute la salle d’exposition.

La commissaire de l’exposition, Mélanie Boucher, a choisi d’inclure dans Lost in Time certaines oeuvres antérieures tirées de Chrysalides, le premier grand ensemble de l’artiste. «Ce choix permet de mettre en lumière les nouveaux éléments de son travail et aussi, d’exposer clairement le thème au coeur de sa démarche artistique», indique la commissaire.

Patrick Bernatchez continue, avec ce dernier projet, à exploiter ses thèmes fétiches: le temps et les cycles. En explorant ces thématiques sur une longue période, il peut travailler sur ses projets durant plusieurs années. Il ne considère d’ailleurs pas son dernier projet comme achevé. «Lost in Time ne sera finalisé que d’ici 2013 ou 2014», dit-il. Entre-temps, l’artiste poursuit plusieurs projets, notamment un film dont la réalisation devrait être entamée sous peu et le catalogue de l’exposition, qui sera lancé en 2012.

Lost in Time de Patrick Bernatchez est présentée du 21 octobre au 3 décembre 2011 à la Galerie de L’UQAM, du mardi au samedi de 12h à 18h.

Photo courtoisie: La galerie de l’UQAM

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